Manhattan Carnage

Auteur / Scénariste: 
Illustrateur / Dessinateur: 

Chronique par FungiLumini, blogueuse partenaire, https://livraisonslitteraires.wordpress.com/

 

Où étiez-vous le matin du 11 septembre 2001, quand le premier Boeing a embrassé la Tour Nord du World Trade Center ?

Moi, je me souviens très bien. J’étais dans la Tour. Même que j’y suis mort.

Jusqu’à ce qu’on me ressuscite, quelques jours plus tard, pour une drôle de mission punitive. J’en connais certains en haut lieu qui ont du mouron à se faire…

Ne croyez pas tout ce qu’on vous raconte : les zombies existent, nous sommes parmi vous, nous avons soif de vengeance. Et vu le nombre de salopards sur Terre, on a du pain sur la planche.

It’s slaughter time !

 

En commençant ma lecture, je pensais m’embarquer dans un récit narré par un zombie. C’est bien le cas, sauf qu’Orcus n’a rien du zombie ordinaire. Sa transformation n’est pas le fruit du hasard : il a été recruté dans l’armée du Diable et devient un de ses principaux généraux dans la guerre entre le Bien et le Mal.

L’histoire commence le 11 septembre 2001 – Orcus travaille dans une des tours du World Trade Center lorsqu’elles s’effondrent. L’histoire se déroule principalement aux USA et il y a pas mal d’éléments de la culture américaine – histoire, musique politique, etc. – qui sont présentés. J’ai cependant été soulagée que  les événements du 11 septembre aient ici été utilisés à des fins narratives et non idéologiques.

Avec Manhattan Carnage, on laisse tomber tous les clichés du genre : Orcus n’a pas été infecté par un virus mais s’est engagé dans la lutte du Mal contre le Bien, il a encore un cerveau et une libido, il aime la viande fraîche mais celle-ci ne se métamorphose pas en zombie une fois qu’il en a croqué un morceau, il est quasiment indestructible, etc. L’auteur lui donne le nom de zombie, mais il n’a pas grand chose à voir avec ce qu’on en connait, même s’il est aussi un cadavre ambulant.

Grâce à ce changement dans les codes du genre, on s’attache plus facilement au protagoniste. Ce n’est pas une entité décérébrée mais un être qui a des sentiments, un passé, qui ressent des émotions. Même si c’est une grosse brute et qu’il est du côté du Mal, on a envie de le voir sortir vainqueur des différentes épreuves qu’il va traverser.

Parmi les autres zombies, l’auteur fait apparaître des célébrités : génies, auteurs, hommes politiques, psychopathes célèbres. Il y en a pour tous les goûts ! Le récit est truffé de rebondissements qui m’ont plus d’une fois surprise. J’ai particulièrement aimé le style de l’auteur, très direct, assez trash et qui ne lésine pas avec l’humour, surtout le noir !

Je recommande ce livre qui sort des sentiers battus et explore une toute nouvelle dimension de la figure du zombie. C’est trash, c’est drôle, c’est surprenant. Bref, c’est top!

 

Manhattan Carnage par Orcus Morrigan, couverture par Gilles Francescano, éditions Atelier Mosécu, mai 2014, 222 pages, 10€, 979-1-09-210026-6

 

Le lien du blog : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2016/07/05/manhattan-carnage/

Lien externe : http://www.atelier-mosesu.com/boutique/manhattan-carnage/

Type: 

Ajouter un commentaire