Fièvre Rouge, Chroniques de MacKayla Lane T2

McKayla Lane, ou Mac, est en Irlande à la recherche du meurtrier de sa soeur Alina. Oh, elle a bien une idée de qui il s’agit... C’est probablement la seule chose sur laquelle elle a encore des idées. Il y a quelques semaines, c’était une jeune barmaid qui ne pensait qu’à son bronzage et aux garçons quand elle a reçu ce coup de fil d’Alina. Depuis elle se trouve en Irlande, a découvert qu’elle était une sidhe-seer - plus quelques autres petits trucs pratiques comme être capable de détecter leurs objets de pouvoir dont le fameux Sinsar-Dubh, le livre noir.

Car le fait d’être capable de voir les faës lui permet aussi de se rendre compte qu’ils sont de plus en plus nombreux, ils pénètrent de plus en plus dans notre monde menaçant notre réalité, que ce soit les faës sombres ou ceux de lumière. Quel que soit leur bord, ils sont de toutes façons dangereux pour les humains.

Il y a Jericho Barrons qui la pousse à se servir de ses pouvoirs, qui lui a fait teindre ses cheveux en noir, qui se sert d’elle comme détecteur du Sinsar-Dubh mais qui la protège. Il y a Vlane, un prince faë de volupté, capable de soumettre une femme à l’état de pri-ya - sorte de droguée au sexe avec les faës. Il y a les autres sidhe-seer qui l’ont laissée entre les mains de faës. Il y a la souffrance d’avoir perdu Alina, le doute sur son passé, le doute sur son avenir...

Sorte de Buffy en Irlande (presque) sans vampire, les Chroniques de MacKayla Lane s’en sortent plutôt bien. Quelques longueurs entre autres sur les doutes qui traversent l’héroïne à un moment où elle est prisonnière d’un de ses ennemis, la description de ses sentiments est inutile, une suggestion simple aurait suffit à rendre la tension. Là on s’ennuie presque pendant ses "Je vais sûrement mourir" ce qui gâche un peu l’effet.

Le passage de la Californienne évaporée à la tueuse de faës se fait plutôt bien, ni trop abrupte, ni trop long. Le personnage de Mac est tantôt sympathique, tantôt agaçante et ses divers compagnons sont plutôt intrigants.

On aurait pu croire qu’après avoir avalé tant de bitt-lit, la fantasy urbaine pour fille aurait pu m’ennuyer... Encooooorrrre une fille qui se bat. Encoooooooorrrrrreeee une fille qui aime la mode. Encooooooorrrrreeeeee une fille qui va sauver le monde alors que rien ne l’y prédestinait a priori. Oui bon, c’est vrai... Mais au moins dans ce cycle, rien n’est en excès, et j’avoue que j’aimerai bien que l’auteur déplace le personnage dans d’autres villes comme Madrid, Paris, Berlin ! Car son passage à Dublin participe au charme et je ne peux m’empêcher de me demander si tout l’avenir du monde se concentre à Dublin ou s’il y a des choses à faire ailleurs.

Mais l’Irlande reste la terre des contes, la terre du petit peuple, la terre des faës par excellence !

Bref un cycle plus que sympathique où l’héroïne ne se pâme pas d’amour pour un vampire ou un loup-garou. Ça change un peu ;)

Fièvre Rouge de Karen Marie Moning, Editions J’ai lu, 12€