Forêts d'Acora (Les)

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Il y a quelques semaines, je recevais sur ma boîte mail un message de la part de Phénix indiquant qu'un auteur nous avait proposé de lire et de chroniquer son roman, Les forêts d'Acora, premier tome d'un space opéra dont la suite est en cours d'écriture. Curieuse, je me suis proposée pour plonger dans cet univers inédit... 

 

Ils sont trois, Jaadhur, Esval et Hoggar, trois individus de trois peuples différents envoyés par l'Alliance à la recherche d'une mystérieuse citadelle perdue dans les montagnes, au delà des forêts d'Acora... Au bout de leur quête, peut-être, un nouvel espoir pour leur univers, menacé par un mystérieux ennemi vaincu qui pourrait bien revenir en force.

Le résumé peut sembler banal : combien d'histoires racontent-elles la quête de héros atypiques et disparates sauvant leur civilisation de la ruine... En réalité, il n'en est rien : la trame de ce récit est en effet abordée avec suffisamment d'originalité pour nous entraîner dans son univers.

 

La première bonne surprise, c'est le style, que j'ai vraiment trouvé bon. Il est très agréable à lire, sans facilité, et comporte de très jolis passages dont certains sont assez poétiques.

Les personnages sont fouillés, leur histoire est explorée au fil des pages, ce qui donne l'impression de les découvrir au fur et à mesure.

J'ai également apprécié la grande variété des décors et des paysages qui se succèdent au cours du livre : on passe des forêts profondes et sauvages aux villes ultra modernes, des déserts où voyagent les nomades aux intelligences artificielles des vaisseaux spatiaux, ce qui permet de maintenir un très bon rythme et d'éviter l'ennui.

Cette variété démontre également la complexité de l'univers qu'a créé Thomas Clearlake, ce qui pour moi est le point fort incontesté de ce roman. Le monde proposé par l'auteur est foisonnant, il fourmille de détails qui sont tour à tour expliqués ou effleurés, ce qui ajoute une grande crédibilité au récit, renforcée par les notes explicatives en bas de pages. En conséquence, j'ai eu l'impression d'évoluer dans un univers immense dont ne je découvrais qu'une toute petite partie, ce qui m'a particulièrement plu.

 

Pourtant, j'avoue avoir été un peu perdue par moments, submergée par le nombre d'informations qu'il y avait à assimiler pour suivre (c'est un reproche que je fais souvent aux romans de science-fiction). C'est particulièrement vrai pour le dernier chapitre qui est très long (70 pages) et nous présente de nombreux personnages dans des séquences de quelques pages seulement. Un lexique est proposé à la fin, ce qui aide, mais j'ai trouvé un peu frutsrant de m'interrompre pour m'y reporter.

Cependant je pense qu'il suffirait de peu de choses pour faciliter la lecture (un résumé des peuples et de leurs histoires au début du récit par exemple).

 

En conclusion, malgré les quelques points qui m'ont dérangée, Les forêts d'Acora est une très jolie découverte. J'en suis venue à bout en seulement 3 jours et suis très contente d'avoir tenté l'expérience !

 

Les forêts d'Acora, par Thomas Clearlake, autoédition

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