Jour où la terre s'arrêta (Le)

Réalisateur: 

La planète bleue


Les remakes ayant, de plus en plus, le vent en poupe à Hollywood, c’est au tour du mythique film de SF de Robert Wise de se faire revisiter par ceux qui, de nos jours, craignent les armes de destruction massive.

Rencontres du troisième type

Depuis que des satellites en orbite autour de la Terre ont repéré des OVNI qui s’approchent de notre bonne vieille planète, le gouvernement US fait chercher, en urgence et manu militari,
aux quatre coins du pays un petit groupe d’ingénieurs et de scientifiques, chacun d’eux étant expert dans un domaine très spécifique. Parmi eux, se trouve le Dr Helen Benson, une astrobiologiste renommée. Quelques heures plus tard, une gigantesque sphère lumineuse atterrit en plein cœur de Central Park. Lorsqu’un extraterrestre se montre, un soldat lui tire dessus. Conduit à l’hôpital, l’envahisseur qui prend forme humaine et se nomme Klaatu, se remet très vite de sa blessure et demande à s’adresser aux Nations Unies pour y délivrer son message mais Regina Jackson, la Secrétaire de la Défense, va en décider autrement. Voulant à tout prix garder Klaatu uniquement pour le gouvernement des Etats-Unis, elle le fait enfermer ainsi que Gort, le robot qui lui sert de garde du corps, dans une installation militaire souterraine et ultrasécurisée où on les traite comme de vulgaires cobayes afin de leur faire avouer leurs secrets. Le Dr Benson aide alors Klaatu à s’évader de sa prison et entre en contact avec lui afin de comprendre le sens de sa mission : il est là pour sauver la Terre qui court à sa perte depuis trop longtemps et cela se fera avec ou sans les humains. L’élimination de l’espèce humaine n’étant plus qu’une question d’heures, elle ne dispose que de très peu de temps pour le persuader que les humains sont encore capables de changer.

Sphère

L
e vaisseau spatial de Klaatu a l’apparence d’une gigantesque sphère, haute d’une centaine de mètres, ressemblant à une planète dont la surface est en permanence agitée de tourbillons gazeux ainsi que d’éclairs et qui fonctionne comme une sorte de portail mobile que les extraterrestres utilisent pour voyager d’un monde à l’autre. Des centaines de sphères identiques mais de tailles différentes apparaissent quasi simultanément un peu partout sur Terre et émergent même parfois du fond des océans, créant ainsi une panique générale et un chaos indescriptible dans le monde entier.

Après l’atterrissage de son vaisseau spatial dans Central Park, Klaatu apparaît pour la 1ère fois aux yeux des humains dans son corps de lumière. Lorsqu’un soldat pris de panique lui tire dessus pendant le chaos engendré par son arrivée, sa lumière diminue et il prend alors la forme d’un extraterrestre à la peau grise. En réalité, cette “peau” grise est la combinaison spatiale qui sert d’incubateur pour le corps d’apparence humaine que Klaatu a choisi d’habiter pour le représenter sur Terre.

Robot


Gort, le garde du corps de Klaatu, est un gigantesque robot de 8,5 mètres de haut, entièrement réalisé en images de synthèse, et qui possède des pouvoirs illimités. Il a été programmé pour détruire l’Humanité en déchaînant des forces dont personne sur notre planète n’a la moindre idée. Il libère un nuage composé de milliards de microscopiques nanobots en forme d’insectes qui se démultiplient à l’infini et sont capables de désintégrer les atomes de toutes choses ce qui donne naissance à des scènes très impressionnantes à l’écran. Les innombrables effets spéciaux du film ont été confiés à Weta Digital (Gort et sa puissance destructrice, les sphères, la forme extraterrestre de Klaatu).

La Terre qui meurt

Scott Derrickson revisite ici, à sa façon, le grand classique de SF que Robert Wise réalisa en 1951. Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis lors et les temps ont bien changé. La période de la Guerre Froide étant terminée depuis longtemps, on a gardé ici le principe de base (un extraterrestre qui vient nous délivrer un message avant qu’il ne soit trop tard) ainsi que ses deux mythiques personnages (Klaatu et son robot Gort) mais on a réactualisé les motivations des principaux protagonistes. Le scénario de ce remake, qui n’en pas vraiment un, s’appuie sur un discours écolo, très en vogue de nos jours, en raison du réchauffement climatique de la planète et de ses conséquences aussi bien sur notre quotidien que sur notre avenir. Le danger qui menace notre planète ne provient plus d’un camp (les Bons ou les Méchants) mais de la nature même de l’Homme. Comme le dit d’ailleurs Klaatu dans le film : “Si la Terre meurt, vous mourrez et si vous mourrez, la Terre survit”.


Cette nouvelle version est nettement plus sombre que l’original de par son identité visuelle, sa mise en lumière et son ambiance apocalyptique de fin du monde. Si les effets spéciaux sont particulièrement réussis, le scénario, en revanche parfois un peu trop elliptique, donne l’impression (à tort ou à raison) d’avoir subi diverses coupes au montage. L’intrigue alterne les scènes à grand spectacle avec d’autres plus intimistes comme celles qui montrent les tensions qui séparent la scientifique et son jeune beau-fils.

Le Jour Où La Terre s’Arrêta

Réalisation : Scott Derrickson

Avec : Keanu Reeves, Jennifer Connelly, Jaden Smith, John Cleese, Jon Hamm, Kyle Chandler, Kathy Bates

Sortie le 10 décembre 2008

Durée : 1 h 42

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