Jardin des sept crépuscules (Le)

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Cette chronique sera un peu particulière.

Je n'ai pas l'habitude de critiquer les romans que je n'ai pas lus jusqu'au bout, et je ne compte pas le faire aujourd'hui. Mes impressions porteront donc exclusivement sur ce que j'ai lu de ce livre jusqu'ici, à savoir 319 pages sur plus de 1100.

La longueur d'un roman n'est habituellement pas le genre de chose à laquelle je m'arrête : j'ai dévoré aussi bien le Seigneur des Anneaux de Tolkien que les A Song of Ice and Fire de G. R. R. Martin ou encore les trois Millénium de S. Larson. Mais force est de constater que pour le moment, je ne parviens pas à rentrer dans l'histoire.

 

Le point de départ : un petit groupe d'individus réfugiés dans une grande maison passent le temps en se racontant des histoires. La quatrième de couverture parle de "mystères qui se dérobent", de rebonds, d'une "construction romanesque monumentale". Pourtant je ne retrouve rien de tout cela à la lecture de ce texte. Les récits s'enchâssent et s'enchaînent et les personnages foisonnent, mais j'y cherche encore le mystère, les rebonds et le romanesque.

 

L'un des aspects qui me déplait le plus est sans doute le style très (trop) verbeux de l'auteur qui ne sait pas faire simple et dont les phrases sont aussi tortueuses que devraient l'être les intrigues.

L'oeuvre a aussi un côté extrêmement intellectuel et les histoires sont ponctuées de quelques explications mathématiques et d'une pseudo philosophie qui n'apportent rien au livre car le style trop compliqué les rend incompréhensibles. Extrait : "Victor a remarqué que, sur la parabole, il existait un point distant de 5 de la directrice -  et, par définition, aussi du foyer -, et que les projections de ce point sur l'axe de la parabole et passant sur le foyer F parallèle à la directrice - que nous appellerons FX - étaient distants du foyer de 3 et 4 respectivement,..." je vous épargne la fin de la phrase (même mon frère, en dernière année d'école d'ingénieur, a laissé tomber au bout de quelques mots). 

En conséquence le récit, je trouve, se perd en conjectures et n'avance pas, n'intéresse pas. Les quelques rares actions du livre sont gâchées par une réflexion qui n'apporte rien à sa compréhension.

 

La quatrième de couverture nous dit aussi que le roman convoque "plus d'une centaine de personnages". Malheureusement ces derniers sont totalement indifférenciés, à tel point qu'après avoir lu un quart du roman, je ne suis toujours pas capable de savoir à qui correspond quel patronyme, ce qui est plutôt gênant pour la lecture. Comment s'intéresser à une histoire dont on a l'impression de ne pas pouvoir s'identifier aux personnages, faute de les connaître ?

 

Je trouve donc l'ensemble assez ennuyant, ce qui explique ma lenteur et ma difficulté à avancer sur ce roman. Parce que je n'aime pas laisser inachevé ce que j'ai commencé, je le lirai malgré tout jusqu'au bout pour en écrire une autre critique, cette fois-ci plus complète. Quant au temps que cela prendra... c'est une autre histoire. 

 

Le jardin des sept crépuscules de Miquel De Palol, illustré par David Pearson et traduit par François-Michel Durazzo, éditions Zulma

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