Berceau des jours meilleurs (Le)

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Nous sommes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans la région de Nancy. Odile, jeune fille volontiers indépendante, finit par accepter la demande en mariage d’Henri, un ouvrier métallurgiste, mais surtout être inconsistant, volontiers menteur, voyou et sous la coupe de sa mère. Les temps sont durs, il y a pénurie de logement, de nourriture, de soins. Obligée de vivre chez sa belle-mère qui mène son monde à la baguette, ignorée presque rejetée par sa propre famille, Odile se rève une existence de femme libre et forte, indépendante, travaillant pour gagner sa vie. Les obstacles sont nombreux, mais les rencontres sont marquantes, on parle de Jean Prouvé, de l’Abbé Pierre. Ce qu’Odile ne pourra pas obtenir, elle tentera de la donner à sa fille Isabelle, après bien des heurts des douleurs et des incompréhensions, quitte à reproduire certaines erreurs du passé (par exemple en espérant qu’elle se marie avec le garçon que ses parents ont choisi).

Auteure d’origine lorraine par son père et alsacienne par sa mère, Elise Fisher sait parfaitement décrire ce milieu ouvrier d’après-guerre. Avec le Berceau des jours meilleurs, elle rédige un peu son Assommoir de Zola version vingtième siècle. A travers le regard d’Odile, puis celui d’Isabelle sa fille, c’est toutes les difficultés pour renaître dans un pays en ruines qui transparait, mais aussi la volonté des femmes de s’émanciper et d’obtenir leur indépendance.

D’origine lorraine, ce roman avait tout pour me plaire, avec ces noms maintes fois entendus durant mon enfance, et c’est avec un réel bonheur que j’ai refermé le livre après l’avoir dévoré.

Je remercie les éditions J’ai Lu pour leur confiance.

 

Elise Fisher - Le berceau des jours meilleurs - J’ai Lu Editions, Aout 2020, 7,80€

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