La vie devant ses yeux

Soumis par Josèphe Ghenzer le lun, 22/09/2008 - 12:23

La vie rêvée d’un ange

Le choix de Diana

Au lycée de Briar Hill, petite ville de banlieue du Connecticut, un ado pète les plombs et fait un vrai carnage parmi ses camarades de classe. Diana et Maureen, sa meilleure amie, venaient tout juste de se rendre aux toilettes avant le début des cours. C’est là qu’elles entendent des cris de terreur provenant du couloir suivis de plusieurs coups de feu avant qu’elles ne se retrouvent face à face avec le tueur fou. Quinze ans plus tard, Diana mène désormais, en théorie, une vie de rêve : elle enseigne les Beaux-Arts à l’université et est mariée à Paul, qu’elle a connu au lycée. Ils ont une fille, Emma, qui semble avoir hérité de son caractère bien trempé.
Alors que toute la ville s’apprête à commémorer l’anniversaire de l’horrible tragédie qui coûta la vie à une quinzaine de personnes, Diana se remémore sa jeunesse perdue aux côtés de Maureen mais derrière le drame qui avait, à l’époque, fait la une des journaux se cache, en réalité, un secret qui ronge sa vie depuis lors.

Collision

Le scénario élude ici complètement les raisons ayant motivé le tueur pour commettre son massacre et se concentre uniquement sur ses effets, à plus ou moins long terme, et les conséquences engendrées par un tel acte dans la vie quotidienne à la fois des survivants que de l’entourage des malheureuses victimes. C’est ainsi l’occasion d’aborder de nombreux thèmes très hétéroclites : les problèmes divers et variés liés à l’adolescence (les personnages de Diana et Maureen ayant des tempéraments et des comportements dans la vie complètement à l’opposé l’une de l’autre), la recherche du grand amour, le devoir, la responsabilité, le remords, l’instinct de survie, la quête de rédemption, le syndrome du survivant ou encore la façon d’arriver à reprendre le cours de sa vie après avoir été victime d’un terrible traumatisme et de surmonter la mort violente d’un proche.

Vadim Perelman a choisi, pour raconter le tragique destin de Diana, de passer de sa vie de rêve actuelle à son passé d’adolescente délurée par le biais de multiples flash-back nous relatant, quasiment en boucle, l’instant fatidique ayant bouleversé la vie de la jeune fille à tout jamais. Au fil de ces allers-retours incessants entre passé et présent, se mettent alors lentement en place les différentes pièces du puzzle jusqu’à la révélation finale. Si le dilemme posé au départ par le tueur est intéressant, la répétition à l’identique de la scène de l’instant crucial devient vite lassante pour le spectateur et lui donne aussi malheureusement la fâcheuse impression que le film est interminable. Reste l’excellente interprétation de Evan Rachel Wood dans le rôle de la jeune Diana.