Course à la mort (La)

Enfer mécanique

Mortal Kombat

Accusé à tort du meurtre de sa femme, Jensen Ames, un ancien pilote de course automobile à qui on a jadis retiré sa licence, est condamné à purger une lourde peine et envoyé à Terminal Island, une prison de haute sécurité située sur une île isolée. Sur place, la despotique directrice des lieux lui propose un marché : il devra participer à la Course à la Mort et la gagner en échange de sa liberté, lui permettant ainsi de retrouver sa fille qui a été placée dans une famille d’accueil depuis qu’il a été arrêté.
Lors de la course, il devra prendre incognito la place de Frankenstein, le pilote le plus célèbre du circuit qui est mort des suites d’un accident lors de la dernière course. Comme ce dernier portait toujours un masque sur le visage, les autres détenus ainsi que les millions d’internautes qui suivent la course ignoreront qu’Ames le remplace. C’est sur un circuit improvisé dans l’enceinte même de Terminal Island que se déroule cette course impitoyable dans laquelle s’affronte une dizaine de criminels endurcis n’ayant plus rien à perdre et prêts à tout pour gagner. Aidé d’un navigateur (ou navigatrice), chaque participant est au volant d’un puissant bolide, customisé pour l’occasion et lourdement armé. Le but est de remporter cinq courses d’affilée en se débarrassant par tous les moyens d’un maximum de concurrents. Le vainqueur recouvrira la liberté tandis que les perdants y laisseront leur vie lors d’accidents spectaculaires sous les yeux de millions d’internautes.

2 Fast 2 Furious

L’action se déroule dans un futur proche, au sein d’une société devenue décadente et hyperviolente. En raison d’un afflux massif de détenus dans les prisons, leur gestion a été confiée à des entreprises privées qui augmentent leurs profits en organisant des spectacles extrêmes retransmis en direct sur Internet dont la version ultime est une course automobile où tous les coups sont permis. Les détenus, tels des gladiateurs des temps modernes, s’affrontent dans un combat digne des jeux du cirque de la Rome antique avec pour enjeu : la liberté ou la mort.

Exit l’humour corrosif et subversif de l’original (La Course à La Mort de l’An 2000, produit en 75 par Roger Corman),
puisque Paul W. S. Anderson préfère ici choisir le parti pris du 1er degré et du réalisme sans concession en nous livrant un action movie futuriste, pur et dur, avec ses personnages stéréotypés qui enchaînent les carambolages de voitures, transformées en armes mortelles. C’est donc l’occasion de voir 34 véhicules différents, customisés pour les besoins de la course par les détenus avec toutes sortes de pièces métalliques disparates qui leur tombent sous la main (façon Mad Max) et sur lesquels ont été rajoutées des armes super puissantes allant de simples mitraillettes et mitrailleuses à des lance-roquettes en passant par des lance-missiles ou des lance-flammes au napalm, qui varient selon les différents compétiteurs. Pour corser le tout, pendant la course, les pilotes ont l’opportunité de récupérer des sortes de “bonus” en roulant à certains endroits précis du circuit, indiqués sur le sol par un dessin spécifique. C’est ainsi qu’ils peuvent (tout comme dans un jeu vidéo grandeur nature) activer soit leur armement, soit un bouclier de protection mais cela peut également leur réserver de bien mauvaises surprises. Au final, le film se résume malheureusement à une succession de cascades impressionnantes car souvent filmées en gros plan grâce à l’utilisation simultanée de huit caméras, plongeant ainsi le spectateur au cœur de l’action.

La Course A La Mort

Réalisation : Paul W.S. Anderson

Avec : Jason Staham, Tyrese Gibson, Ian McShane, Joan Allen, Natalie Martinez

Sortie le 15 octobre 2008

Durée : 1 h 45