LE ROY Philip 10

Auteur / Scénariste: 

©Marc Bailly

 

Hello Philip ! Alors ? Comment ça va pour le moment ? Histoire de commencer l'interview « à l'envers », je débute donc par la fin : Quels sont tes projets, dis-moi ?

Hello Christophe ! Mes projets sont derrière moi. J’ai l’air de te la faire à l’envers, pourtant c’est la réalité. L’année dernière, après avoir remis aux éditions Rageot le manuscrit de Dans la maison, j’ai sérieusement envisagé d’arrêter la littérature. Car aujourd’hui, publier un bouquin revient à pisser dans la mer. Du coup, j’ai décidé de miser mon tapis, comme au poker. Soit je gagne, soit je sors. J’ai poussé tout ce que j’avais sur la table : un recueil de nouvelles ultraviolentes, un gros projet de roman nécessitant encore un an de travail, un projet de série d’anticipation et un projet de film d’horreur. A l’heure où je te réponds, le recueil doit être écrasé sous une pile de manuscrits chez un éditeur, le roman dépend de l’octroi d’une bourse d’écriture qui me permettrait de m’y consacrer à fond, la série a reçu une aide de la SACD pour son développement et le scénario du long-métrage a intéressé une poignée de producteurs au festival de Cannes. A cela s’ajoutera sûrement un nouveau roman d’épouvante pour Rageot, à la suite du bel accueil reçu par Dans la maison.

Voilà, pour continuer avec la métaphore du poker, le flop est en ma faveur. Mais il faut encore attendre la carte du turn et celle de la river. On n’est pas à l’abri d’un bad beat.

 

Te souviens-tu du moment où tu as écrit les dernières lignes de Dans la maison ? Quel a été ton sentiment ?

Je me souviens en effet de ce moment particulier où j’ai écrit la dernière phrase. Elle a failli devenir le titre du roman d’ailleurs. J’aime surprendre et déstabiliser le lecteur dans le dénouement. C’est aussi la particularité des films d’horreur auquel ce roman rend hommage. On doit en ressortir bluffé (encore un terme de poker !) et avec l’histoire qui continue à se dérouler dans nos têtes. L’incipit et les dernières lignes sont pour moi les deux moments les plus importants et les plus réjouissants dans la phase d’écriture. 

 

Quel a été le premier livre « sans image » que tu as lu ? Es-tu arrivé à la fin ?

Le premier je ne sais pas, mais il y a sûrement un « Club des Cinq » dans les premiers romans que j’ai lus jusqu’à la fin. Ça a marqué mon inconscient. Au point sûrement d’influencer mon désir d’écrire S.I.X.

 

Fais-tu partie de ces salopards qui lisent les dernières pages d'un roman afin d'en connaître la fin... avant la fin ?

Je préfère jouir des préliminaires avant l’orgasme donc je ne lis jamais les dernières pages en premier. En revanche j’écris souvent les dernières pages d’un roman avant la fin.

 

As-tu déjà fait tourner un 33T à l'envers pour y découvrir des messages satanistes ?

Forcément Led Zeppelin, mon groupe de chevet. Essaye avec « Stairway to heaven », le message fait bien flipper : So here is to my sweet satan…Je te laisse découvrir la suite.

 

? question cette à répondre donc et l'envers à lire aisément tu peux.

? Aisément tu lirais le, l’envers à livre un j’écrivais si. 

 

As-tu déjà commencé un repas par le dessert ? Sinon, serais-tu tenté par l'expérience ?

Aux repas du matin, je ne mange que des desserts. J’aime commencer mes journées par la fin.

 

Peux-tu nous dire dans quel ordre sont venues les idées pour ce roman ? D'abord des idées de personnages ? De situation ? Ou de lieux ? Tu peux répondre à l'envers !

J’ai trouvé un lieu, clos et isolé. J’y ai enfermé des personnages attachants et peu fréquentables. Et j’ai lâché le monstre. Et pas forcément dans cet ordre.

 

Peux-tu nous faire le pitch de Dans la maison pour convaincre un non-lecteur de le lire ?

Ami non-lecteur, je t’invite à une soirée frissons samedi soir. Tu vas t’amuser et avoir peur. Mais si tu t’ennuies, tu seras toujours à temps de refermer le livre et reprendre tes activités normales.

 

Critique de Dans la maison ici

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