Assassin de septembre (L')

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Aout 1792. alors que la France va mal et que la Révolution peine à installer une véritable autorité sur le territoire, les Prussiens sont aux portes de Paris, bien décidés à remettre le roi légitime sur le trône. C’est dans ces conditions que Victor Dauterive, le lieutenant de gendarmerie et personnage principal de la série de romans, se trouve mandaté par Danton pour persuader le commandant de la garnisson de tenir le siège. Peine perdue ! A peine arrivé, le commandant est assassiné, la ville tombe et Victor n’a d’autres choix que de se replier en catastrophe sur Paris. Sur place, une autre mission l’attend, plus périlleuse encore, entre intrigues et jeux de massacres des révolutionnaires : retrouver les bijoux dérobés au Garde-meuble, un trésor pouvant servir à acheter le général Brunswick et le convaincre de retirer ses troupes…

Sixième roman de la série des enquêtes de Victor Dauterive, si je compte bien, C’est avec L'assassin de septembre que je découvre la plume de son auteur Jean-Christophe Portes. Pas par choix, quoique, je le confesse volontiers, je n’avais jamais été spécialement attiré par les histoires mêlant policier et historique. En gros, j’en étais resté à Vidocq… Bien m’en a pris de me pencher sur ce roman, l’auteur a réussi à me réconcilier avec le genre. Le tour de force de L'assassin de septembre, c’est d’être avant tout un formidable polar, prenant en toile de fond une réalité historique, la Révolution française et la guerre interne que se livreront ses leaders. Il y a du Paul Feval et du Alexandre Dumas chez cet auteur, mais un Dumas moderne, et cela ne nuit pas à la qualité du récit ! Le personnage de Danton à cet égard est particulièrement bien troussé, figurant le personnage campé par Depardieu dans le film de Wajda. On s’imagine presque le rire de l’acteur. Tantôt émouvant, tantôt crispant, Dauterive est le personnage parfait de jeune homme qui n’a pas perdu totalement ses illusions, un idéaliste certain qui cadre mal à cette époque trouble. Autour de lui gravite une foule d’individus, aimables protecteurs ou menaçants, réels ou imaginaires. Mention spéciale à celle qui dans la réalité fut une ardente défenseuse des droits de la femme, Olympe de Gouges, amie de Victor.

Cette découverte va sans doute m’obliger à me procurer les précédents épisodes en les liant à rebours, mais ce sera avec plaisir, je n’en doute pas.

Je remercie les éditions City pour cette belle découverte et pour leur confiance.

 

Jean-Christophe Portes - L’assassin de septembre - CityEditions - Oct 2020, 19,90€

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