KAAN Jess

Auteur / Scénariste: 

Créature du miroir est ton dernier roman fantastique. Peux-tu nous en expliquer la genèse ?

J’avais envie d’écrire une histoire pour adolescents, adultes parlant de choix, d’engagement, de prix à payer et de ce que la vie peut receler comme difficultés, le tout sans tomber dans le pathos. J’avais aussi pour ambition de mettre en scène un chat rouge. Dans ma bibliographie, on trouve d’ailleurs un chat rouge dans l’un de mes premiers textes. Ensuite, l’idée de la malédiction et de l’histoire est venue se greffer, le plus dur étant de ne pas faire du réchauffé…

 

La méthode d’écriture pour un public plus jeune est-elle différente que pour un public adulte ?

Oui et non. Ma seule contrainte fut d’édulcorer la violence, même si elle est parfois présente.

Ce roman est si ancré dans la réalité qu’on a l’impression de connaître tes héros. Comment t’y es-tu pris ? Es-tu du genre à observer tes concitoyens sans relâche ?Disons le clairement, je me suis inspiré du caractère de mes propres enfants. Mais ne leur dis pas sinon ils vont quémander des cartes Pokémon ! Ensuite je me suis inspiré de personnes que j’ai pu côtoyer… Donc oui, j’observe, j’enregistre et j’écris.

 

As-tu d’autres projets jeunesse dans tes bagages ? Une suite à ce roman peut-être ?

Autre projet jeunesse, oui. Un roman qui attend une réponse, un techno thriller. Et devant l’insistance de lecteurs, une suite et fin de Créature du Miroir.

Tu écris as des nouvelles, des romans de styles variés (polar, fantastique…). Comment fais-tu pour passer d’un univers à l’autre aussi facilement ? Y a-t-il une recette Jess Kaan ?Non il n’y a pas de recette Jess Kaan, juste l’envie de ne pas me répéter. Varier les genres est un mauvais calcul au sens où les lecteurs ne te suivent pas forcément (Robert Jordan -le grand, l’auteur de la roue du temps, l’homme aux millions de livres vendus hein !- cloisonnait en utilisant différents pseudos), mais pour un auteur, c’est un défi. Le dernier livre que j’ai publié, le polar Le label N à l’Atelier Mosesu fut une expérience super enrichissante. Ne jamais tomber dans le fantastique, rester dans le réaliste, mais bon le fantastique affleurait parfois…

 

L’inévitable question : tu as remporté le Prix Masterton 2014. Quel effet cela fait-il ?

Ravi, super surpris car en face il y avait du lourd, de sacrés talents. C’est un vrai bonheur qui me comble car il sonne comme une « forme de reconnaissance » de la part de pros.

 

Un dernier petit mot pour la route ?

J’ai envie de continuer, même si pour l’heure je cherche un peu ma voie… Policier ? Fantastique ? Autre ? Je ne sais pas ce que sera l’avenir. Mais je reviendrai…

 

Critique de "Créatures du miroir"

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