May le monde

May, 10 ans, est en train de mourir. Le Dr Goldberg l’a envoyée chez son grand-père, dans la maison ronde à l’orée de la forêt, où elle est en compagnie de différents personnages qui doivent la distraire et lui apprendre le monde dans lequel elle vit. Un monde qui ressemble au nôtre, mais qui en est assez nettement distinct, ne serait-ce que parce que tout le monde y est soumis à des Changements sans lesquels, pensent-ils, le monde serait invivable.

Et, en alternance avec la découverte par May de son monde, d’autres personnages évoluent dans d’autres mondes, parallèles ou assez différents. Et parfois semblent sauter d’un monde à un autre. Mais tous cherchent, d’une façon ou d’une autre, à rejoindre May. Pourquoi ?

Cette découverte de mondes possibles, plus ou moins agréables, oblige toujours le lecteur à se référer à notre monde. Aux aspects du monde de May et des autres mondes présentés qui le reflètent et à ceux qui, par leur opposition avec notre « réalité », le remettent en cause.

Et puis il y a toute la poésie des descriptions du monde par May ou celle des langages, différents, employés par elle et par les autres personnages. Comme le langage grimm’s. Il faut lire le roman, aucun résumé ne saurait suffire à présenter cet aspect de l’œuvre.

May le Monde par Michel Jeury, 2012, 473p., 7€60, ISBN 978-2-253-16969-7, Livre de Poche n°32871