Il

Elouan débarque chez sa cousine, Romane. Si elle est « bizarre » parce qu’handicapée depuis un grave accident qui a couté la vie à sa mère, lui est bizarre tout court : il parle aux animaux, il perçoit des choses, est télépathe.

Et dans ce village de la profonde campagne, il fait peur.

Cette histoire est destinée à un public plus âgé que le « Garçon qui savait tout » et heureusement parce que j’ai un peu flippé vu la place importante de la violence.

Je ne suis pas naïve, les enfants et ados sont violents entre eux et avec les animaux, les adultes sont des montres en puissance quand la peur les domine mais de là à trouver un assassinat de chien, un chat mutilé et un sacrifice, ça en fait beaucoup.

Autrement, on s’attache quand même vite à ce trio improbable de Romane, Elouan et Baptiste.

Le livre nous parle de différences oui mais jusqu’à l’ultime effroi et l’abnégation de soir en vue de faciliter l’intégration de ses semblabes. Un peu comme on pourrait faire passer le Christ crucifié comme une étape nécessaire pour la croissance de la foi chrétienne dans un monde polythéiste.

En tout cas, pour moi Elouan est un peu comme l’idée que je me fais d’un Messie de 13 ans.

Comme toujours chez Syros, l’écriture est simple mais soignée, les phrases s’enchainent et les idées sont claires. « Il » trouvera sans doute plus d’écho auprès des jeunes gens que des jeunes filles, malgré le personnage de Romane.

Il par Loïc Le Borgne, Syros