Hors du temps

Voyageur malgré lui

Amour d’enfance

Claire, une petite fille âgée de 6 ans, s’amuse dans une prairie située à proximité de la maison familiale lorsqu’un inconnu surgit de derrière un buisson. Au fil des ans, le mystérieux visiteur reviendra à plusieurs reprises au même endroit et Claire attendra ces brèves rencontres avec une vive impatience. Elle est absolument convaincue qu’ils sont destinés l’un à l’autre même si elle ignore quand ils seront séparés. Le problème vient du fait qu’Henry est un voyageur du temps. Il souffre d’une anomalie génétique rarissime qui le contraint à vivre, bien malgré lui, selon un déroulement du temps différent de celui du commun des mortels. C’est ainsi qu’il va et vient à travers les années sans avoir le moindre contrôle sur cet étrange phénomène. Des années plus tard, Claire, devenue adulte, croise à nouveau la route de son mystérieux visiteur.
Les deux âmes sœurs se reconnaissent et décident de vivre pleinement leur amour malgré le handicap que présente l’étrange faculté d’Henry. Même si ces voyages intempestifs et imprévisibles les séparent sans prévenir et qu’ils ignorent, à chaque fois, quand ils se retrouveront, Claire tente désespérément de faire sa vie avec celui qu’elle aime depuis toujours.

True romance

Tout le scénario se focalise exclusivement sur l’histoire d’amour entre les deux protagonistes ainsi que sur les difficultés engendrées par les voyages dans le temps effectués de façon inopinée par Henry tout en excluant systématiquement tout autre sujet potentiel pourtant tout aussi intéressant voire même plus (Quelle est l’origine de sa maladie génétique ? Pourquoi ses voyages temporels ne se limitent qu’à certaines périodes dans le temps ?…). Tout tourne ici uniquement autour de la vie de couple avec ses aléas, ses interrogations (Faut-il faire des enfants alors que ceux-ci risquent d’hériter des gènes de leur père ?), ses joies ainsi que ses problèmes. La difficulté pour les deux amoureux consiste à apprendre à vivre avec l’inéluctabilité de ces imprévisibles voyages dans le temps qui entraînent, à chaque fois, la séparation du couple. Ils ignorent quand cela va se produire et combien de temps cela va durer, tous deux devant alors continuer à vivre leur vie, chacun de leur côté. Chaque seconde passée ensemble devient alors un moment précieux. Dans la mesure où ils n’ont aucun contrôle de la situation, leur amour est d’autant plus mis à rude épreuve.

Les incessants allers et retours dans le temps (qui ne respectent d’ailleurs aucun ordre chronologique dans le montage des scènes et ne tiennent non plus aucun compte des incontournables problèmes de paradoxes temporels) donnent, du coup, au spectateur l’impression que le film est interminable d’autant plus qu’à part l’histoire d’amour, il ne se passe pas grand chose au cours des voyages dans le temps effectués par Henry puisque sa présence dans le passé ou dans le futur ne semble strictement rien changer au cours des évènements qui s’y déroulent. C’est ainsi, par exemple, que malgré ses multiples tentatives, il ne peut rien faire pour empêcher le tragique accident de voiture, qui coûta la vie à sa mère, de se produire. On est ici plus dans le registre de L’Étrange Histoire De Benjamin Button que dans celui de la série TV Journeyman.

Hors Du Temps

Réalisation : Robert Schwentke

Avec : Eric Bana, Rachel McAdams, Arliss Howard, Ron Livingston, Stephen Tobolowsky, Jane McLean.

Sortie le 25 novembre 2009

Durée : 1 h 50