Guerre après la dernière guerre (La)

La bombe a éclaté, les armes chimiques ont été lâchées sur le monde et dans une ville hongroise en plein chaos, les forces russes et américaines s’affrontent impitoyablement. Au milieu de l’enfer les civils tentent de survivre, comme cet adolescent qui fait partie d’un petit groupe réfugié dans un trou. Le jeune garçon tente de retrouver son petit frère disparu, mais c’est la découverte d’un parachutiste américain mourant qui va bouleverser son existence.

Il n’y a pas d’avant, il n’y a pas d’après. Ce texte est un instant dans une guerre dont on ne saura rien, et qui est transmise par un ado vieilli très vite. Le monde est sombre, la vie est rude et l’espoir n’existe pas, la mort apparaissant parfois préférable à la vie vécue. Et pourtant il y a des gestes d’humanité, des moments d’entraide devant l’inhumanité et l’absurdité de la guerre.

L’intrigue est simple car le texte suit la quête du héros. L’absence totale de dialogue accentue le côté froid et désespéré du récit, qui ne peut laisser indifférent. Sans concession ni idéalisation de la guerre ou de l’homme, Benedek Totth livre un texte brutal, parfois cru mais qui reste juste.

La guerre après la dernière guerre par Benedek Totth, traduit par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba, illustré par Patrick Connan, aux éditions Actes Sud, collection Exofictions, ISBN 9782330127251