Jour des damnés, Les Aux T3 (Le)

Décidément, Sven n’a pas de chance.

Les coups tordus sont pour lui et personne d’autre.

Maintenant qu’il est officier, il est en charge d’une escouade. Et les responsabilités qui vont avec.

Mais lui, au fond de lui-même, il est resté tel quel. Brut de décoffrage.

Ses supérieurs lui ont offert une poignée de jours de congé sur Fairlight, la planète capitale.

Malgré son titre de capitale, elle n’en reste pas moins une planète inhospitalière.

Pourquoi en serait-il autrement ?

Ce qui au départ est juste une visite de courtoisie dans la ville va se transformer en une bataille rangée.

Juste cela ?

Non !

Bien sûr que non.

Sven va se retrouver avec son escouade composée d’une poignée d’hommes et de femmes au beau milieu d’une insurrection et plus tard, d’une guerre civile.

Peu importe, Sven n’est pas du genre à se laisser impressionner par les exactions de quelques civils et de l’excès de zèle d’une milice indisciplinée.

Pour cette troisième aventure de Sven le faucheur, Dennis Gunn continue dans sa lancée.

Pas l’ombre d’un répit et toujours cette succulente narration à la première personne.

Les états d’âme de ce soldat devenu officier, ce Sven, sont particulièrement croustillants.

C’est brut, fabriqué à l’emporte-pièce, mais j’adore.

L’immersion dans le personnage de Sven est telle que je me suis retrouvé, tel Sam Worthington dans son corps de Na’vi, dans la peau et les pensées intimes de Sven.

De voir avec ses yeux jusqu’au point de ressentir la chaleur sur ma peau, donc celle de Sven, lors de ses escapades dans les déserts de la planète.

Les dialogues entrecoupés des pensées abruptes de notre héros sont d’une singularité qui parfois prête à rire, car il ne serait pas surprenant que l’on réponde la même chose si nous étions face à de telles répliques.

Que l’on serait enclin à penser la même chose que lui dans des situations identiques.

J’apprécie particulièrement cette vision simpliste qu’a ce simple soldat sur l’univers qui l’entoure : les complots, machinations et trahisons politiques qui foisonnent au-dessus de lui.

Sa vision de tout cela. Comment cela l’affecte-t-il ?

On est loin des hautes sphères politiques, loin des capitales qui gouvernent du haut de leurs piédestaux, loin des hauts dirigeants.

On est juste là, en bas, sur le terrain. Là où il faut agir vite, sans états d’âme sous peine de se faire tuer.

Sven donne sa vision des choses qui lui parviennent d’en haut, de ses supérieurs.

Il est bien évident que j’attends avec une certaine impatience le quatrième volume des aventures de Sven le faucheur.

En effet, David Gunn vient de confirmer qu’il s’attelait d’ores et déjà à un nouvel opus.

Le jour des damnés, Cycle les Aux, tome 3 par David Gunn, traduction de Emmanuel PAILLER, illustration de David OGHIA, Bragelonne