Paradis perdu

Auteur / Scénariste: 
Illustrateur / Dessinateur: 


Si vous êtes :

- croyant, pratiquant et fidèle des règles et dogmes

- du genre à considérer qu’on ne parle pas de sexe en public

- incapable de jurer et que les jurons vous agressent les oreilles

Passez votre chemin ! Surtout n’achetez pas ce livre qui lui est délicieusement politiquement incorrect !

Un pied céleste (pour les ex-élèves des bonnes sœurs, point commun entre l’auteure et moi-même) ! Ah Gudule, non seulement c’est une personnalité mais en plus elle ose ce que d’autres n’envisageraient pas, sauf dans leur plus secret fantasme. Elle assure, comme disent les d’jeuns !

Ici, sa pauvre et très catholique mère, Andrée Vandermeulen est décédée. Par le pire des hasards, elle, qui toute sa vie avait été des plus respectueuses, elle est victime d’une erreur d’aiguillage et au lieu du Paradis (au pire du purgatoire, on pêche tous des centaines de fois par heure, en l’ignorant !), elle se retrouve dans un paradis païen pour ne pas dire paillard : l’Olympe. Accueillie par un satyre prêt à la violer, la voilà, elle qui n’a pas mérité cela, embarquée dans les travers sexuels d’une bande de dieux, demi-dieux et héros particulièrement « no-limit » question sexe. Elle y découvre le lesbianisme, la zoophilie, la nécrophilie (Ben déjà, elle-même est bel et bien morte !). Arrivée bien naïve, elle retrouve la voie du Paradis avec un ange… Enfin, non, je vais pas tout raconter , mais c’est à double sens !

Donc, prenez-moi pour qui vous voulez, mais j’ai pris un plaisir non dissimulé (quels fous rires quand la pauvre Dédée, présentée au dieu Pan, lui demande s’il est de la famille de Peter !), j’ai ri, j’ai gloussé, j’ai ricané, j’ai imaginé et j’ai surtout regretté que ce livre finisse.

Là où on (re)connaît Gudule pour ses écrits jeunesse, je peux vous assurer, pour avoir eu le plaisir de partager une heure avec elle, que je visualise fort bien le plaisir qu’elle a eu de se « lâcher » ainsi.

Alors, si vous vous demandez toujours si les anges ont un sexe, dites-vous que c’est sans intérêt : avec de l’imagination, tout est possible…

Juste dommage que la relecture n’ait pas été plus rigoureuse (quelques fautes de grammaire – page 67, un « avec » qui devait être un « avait » –, de présentation, d’orthographe – mauvaise-foi –, etc.)

Paradis perdu de Gudule, illustré par Clothilde Goubely, éditions [miC_maC]

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