GONZALEZ Alexandra 01

Auteur / Scénariste: 

Bonjour, Mme Gonzalez.

 

Graphiste de formation, vous habitez dans le Midi-Pyrénées et vous publiez vos propres romans depuis fin 2014. Vous avez jusqu’ici sorti une trilogie, Jeu d’acteur, un roman, Vingt-quatre heures, et le tome 1 de Remember. Vous sortez ce 28 avril le second tome de ce troisième roman.

 

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Je sais que vous vous définissez comme un « loup solitaire ». Je vous remercie donc tout particulièrement d’accorder cette interview aux lecteurs de PHENIX-WEB.

 

À chaud, une première question : cet isolement volontaire est-il un de vos traits de caractère profond ou revêt-il une importance particulière dans votre processus d’écriture ?

Je suis, par nature, très solitaire et indépendante. C’est mon caractère. Pour écrire, j'ai besoin de cette solitude afin de me concentrer sur mon récit, besoin d'un temps et d'un espace où je suis seule dans cet univers de fiction…

 

Comment et pourquoi avez-vous décidé, un jour, de faire de l’écriture votre activité principale ? Est-ce un choix mûrement réfléchi ou un saut dans le vide ?

L’écriture a toujours fait partie intégrante de ma vie. Ma mère écrivait ; enfant, j’écrivais déjà. Adolescente, je concoctais de petites histoires pour mes copines de collège. Jeune adulte, j’ai un peu laissé tomber pour me concentrer sur ma carrière professionnelle qui s’est avérée d’un ennui sans nom. Au chômage, il y a deux ans, j’ai repris les stylos pour ensuite passer à l’ordinateur. Une première histoire est née, puis une autre… Depuis, je ne m’arrête plus. En conclusion, ce fut sans doute un saut dans le vide, mais le plus palpitant qui soit.

 

Vous imposez-vous un rythme d’écriture régulier ou travaillez-vous plutôt « en roue libre », au moment où vient l’inspiration ?

Je me contrains à écriture une base de cent mots par jour sur tout et n’importe quoi. Sinon, lorsque je suis sur une histoire bien précise, j’écris le plus souvent le matin très tôt. C’est dans le calme du matin que mon cerveau est le plus réactif.

 

 

Lorsqu’on voyage à travers votre univers, on perçoit, en filigrane dans Vingt-quatre heures et, assurément dans Remember, une nette évolution vers le thriller et le côté sombre, même si la new romance est toujours présente dans ce dernier roman. Est-ce un choix délibéré, un défi d’écriture que vous vous êtes lancé, le refus de vous voir appliquer une étiquette ou encore de vous cantonner à un genre littéraire ?

Je vais au gré de mon inspiration et de mes envies, rien n’est prédéfini. Je ne me cantonne à rien. Des défis ? Évidemment, je m’en lance très souvent. Rester dans une ligne de confort ne m’apporterait pas grand-chose, puis cela deviendrait trop routinier pour mon caractère aventureux de louve solitaire…  (Rires) 

 

Il est un trait que j’aimerais souligner et que vos lecteurs ne démentiront certainement pas : vos scénarios sont totalement imprévisibles, même pour ceux qui connaissent bien votre univers. Ainsi, le tome 1 de Remember s’ouvre sur ce que l’on imagine une romance classique, alors que le lecteur se retrouve progressivement immergé dans un thriller glaçant. Construisez-vous vos intrigues en y semant volontairement des leurres pour nous égarer ou, au contraire, est-ce dû à une inspiration spontanée ? En d’autres termes, planifiez-vous dès l’abord d’un livre une fin et un thème déterminés ou avancez-vous pas à pas sans schéma ?

Je construis toujours la fin d’une histoire avant d’y avoir posé un mot. Cela me permet de savoir où je vais, et de ne pas dévier de ma trame. Je veille également à ce que la fin comporte une morale. Ensuite, je crée les personnages, je sculpte leur caractère, je leur dessine un passé, et après, l’écriture vient spontanément. 

 

Vous avez mis un an pour en arriver à la version finale de Remember. Peut-on qualifier cet « accouchement » de difficile ?

Non, je pense qu’un an pour écrire les deux tomes d’une telle histoire n’est pas un « accouchement » difficile, mais bien au contraire un exploit. Il aurait au contraire fallu que je prenne davantage de temps, cela m’aurait permis de peaufiner et d’approfondir certaines intrigues secondaires. Je suis une auteure débutante, j’apprends de mes erreurs…

 

Quel est votre personnage préféré dans votre dernier roman ?

Dans Remember, je n’ai pas spécialement de « chouchou », car les protagonistes sont tous trois très différents. Ils ont leurs défauts et leurs qualités. Reed est le plus entier et le plus attachant. Cara est la douceur incarnée, la meilleure amie qu’on souhaiterait tous avoir à nos côtés. Lucas est un personnage intéressant par sa complexité.

 

Vous venez d’apposer le mot « fin » à Remember. Avez-vous déjà un ou de nouveaux projets sous le coude ? Je vous sais très secrète, mais pouvez-nous nous en dire quelques mots en exclusivité pour les lecteurs de PHÉNIX-WEB ?

Des idées, il en pleut tous les jours dans mon esprit, mais n’ayant qu’un cerveau et deux mains, je me cantonne à un seul nouveau projet qui a pour titre « non-officiel » : Du bout des doigts. Le récit sera plus léger que Remember, mais j’essaierai d’y glisser quelques surprises. Pour la suite, vu mes habitudes d’écriture, je ne peux pas préciser quel sera le genre de l’histoire (romance, thriller, polar…), je le verrai au fil de l’écriture.    

 

 

Enfin, dernière question, que diriez-vous aux lecteurs pour les convaincre de découvrir votre univers ?

Si vous souhaitez un monde ou l’amour et la violence se rencontrent, n’hésitez pas. Ceci dit, si vous souhaitez un monde magique, passez votre chemin.  

 

Critique de Remenber ici

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