G.I. Joe - Le réveil du cobra

Vengeance aux deux visages



Menaces sur la ville

Disposant des toutes dernières technologies en matière de renseignement et de matériel militaire, les agents d’une équipe d’élite, connue sous le nom de “G.I. Joe”, mènent une lutte acharnée contre de redoutables ennemis : un puissant marchand d’armes sans foi ni loi qui prend un malin plaisir à vendre son arsenal aux deux camps et qui cherche, par ailleurs, à se venger de ce qu’on a fait subir à l’un de ses ancêtres.
Plusieurs siècles auparavant, ce savant fou a mis au point une technologie capable de transformer n’importe quel soldat en véritable machine de guerre et une mystérieuse organisation secrète (connue sous le nom de “Cobra”) n’hésite pas à se servir d’armes de destruction massive dans le but de plonger le monde dans le chaos.

The A-Team

Du côté des “nice guys”, on a les G.I. Joe, une troupe de supersoldats d’élite, venus des quatre coins du globe. Chacun d’eux est spécialisé dans un domaine spécifique et a une arme ou un mode de combat de prédilection. Par ailleurs, ils disposent d’un matériel high-tech pour les aider à mener à bien leurs missions. Parmi la multitude de personnages qui ont fait les beaux jours des comics dont ils ont été les héros à partir des années 80, on retrouve ici Duke (un combattant polyvalent qui devient leur leader et est l’incarnation même du “G.I. Joe” d’origine, en raison de son extrême bravoure), Ripcord (un tireur d’élite spécialiste en armement), Heavy Duty (le spécialiste des armes à feu de l’équipe), Snake Eyes (armé de katanas ainsi que d’un pistolet Glock, ce ninja, expert en arts martiaux, est un spécialiste des missions de reconnaissance et d’infiltration),
Scarlett (une superbe rouquine, aussi remarquable par son physique que par son Q.I élevé, qui est spécialiste en arts martiaux ainsi qu’au tir à l’arbalète pneumatique) et Breaker (expert en cryptage et décryptage, en électronique ainsi qu’en informatique). A leur tête, on a le général Hawk, assisté par la très canon Courtney “Cover Girl” Kreiger (ancien top model reconvertie en espionne de charme). C’est la complémentarité de leurs talents respectifs qui fait leur force.

Lord of war

James McCullen, alias “Destro”, est le chef du MARS (Military Armament Research Syndicate). En apparence, c’est un important marchand d’armes ayant pignon sur rue qui conclut toutes sortes de marchés pour la fabrication et la vente d’armement avec le soutien de l’OTAN.
Il évolue dans le milieu de la haute finance, brasse des millions et fournit à divers pays tout le matériel militaire nécessaire pour faire la guerre tout en dirigeant en parallèle une organisation secrète, baptisée “Cobra”. Intrigue, désir de vengeance, argent et soif de pouvoir font partie du quotidien de cet homme égocentrique qui a pour ambition de dominer le monde. Le film démarre d’ailleurs par un flash-back nous ramenant en France en 1641 dans l’enceinte de la prison de la Bastille et nous montre ce à quoi les méfaits commis par l’un de ses ancêtres l’ont conduit, cette tragédie ayant une incidence directe dans le présent sur le comportement de son descendant.

Bad boys

Dans le camp des “méchants”, c’est-à-dire tous ceux qui travaillent de près ou de loin pour le Cobra, figure tout d’abord Storm Shadow qui, tout comme Snake Eyes, est un ninja expert en arts martiaux qui se bat avec deux katanas. Les deux hommes ont d’ailleurs été formés, dans leur enfance, par le même Maître mais la rivalité qui les oppose depuis leur plus jeune âge les a ensuite poussés à choisir des chemins complètement opposés.
Zartan est un mercenaire sans scrupule qui loue ses services au plus offrant. C’est un as du déguisement qui a, en outre, l’étrange capacité de pouvoir endosser l’identité des personnes qui l’entourent en reproduisant instantanément et à volonté leurs traits ce qui fait de lui un redoutable ennemi. Pour compléter le tableau, on a la redoutable et mystérieuse Baronne que l’on voit aussi lors d’un flash-back telle qu’elle était avant de rejoindre les forces du Cobra et de devenir la compagne de McCullen.

Le docteur et les assassins

Le Docteur est celui qui met en œuvre les plans machiavéliques de McCullen. Son désir obsessionnel de mener à bien ses sinistres “expériences interdites” lui a complètement fait oublier l’homme honnête et sensible qu’il était autrefois, avant qu’un tragique accident ne le transforme en monstre sans cœur.
Dissimulant la majeure partie de son visage horriblement défiguré sous un masque (nécessitant chaque jour 4 heures de maquillage à Joseph Gordon-Levitt pour se glisser dans la peau du personnage), il joue un double jeu et trame en secret une sombre machination. Sa plus redoutable invention est le Néo-Viper. En injectant des nanobots dans l’organisme de simples soldats, il supprime toute sensation de peur et de douleur, les transformant ainsi en guerriers quasi invincibles et d’une soumission totale. Ils sont alors capables de tout et n’hésitent pas une seconde à mourir au combat pour accomplir les ordres de leur chef.

Jeux de l’amour et de la guerre

Les différentes forces en présence s’affrontent en utilisant tout un arsenal de gadgets (comme les lunettes de la Baronne ou l’arbalète high-tech de Scarlett) et d’armes, plus ou moins conventionnelles, allant de simples armes de poing aux gros calibres montés sur des engins d’assaut jusqu’à des ogives chargées de nanomites, sans oublier les armures accélératrices, sorte d’exosquelette robotisé permettant à celui qui la revêt de courir à plus de 60 km/h et de passer sans difficulté au travers de murs ou de portes.

Le spectateur assiste à une succession de diverses scènes spectaculaires (pas moins de 7 sociétés d’effets spéciaux ont travaillé à créer les nombreux trucages du film), censées se dérouler aux quatre coins du monde (Washington, Paris, Tokyo, dans le désert égyptien où se trouve le Q.G. des G.I. Joe, au Pôle Nord sous la calotte glaciaire dans la base sous-marine depuis laquelle opèrent les forces du Cobra) et entrecoupées de plusieurs flash-back nous dévoilant le passé de certains personnages appartenant aux deux camps et ce qui les lie entre eux afin de nous apporter des éclaircissements sur leurs agissements dans le présent.

A cela s’ajoutent deux romances (celle entre Duke et la Baronne qui a ses racines dans le passé, celle à peine naissante entre Ripcord et Scarlett) ainsi qu’un certain nombre de “duels” entre des duos de personnages (Duke et Destro, la Baronne et Scarlett, Snake Eyes et Storm Shadow) donnant lieu à des règlements de compte particulièrement musclés.

Les enfants terribles


Pour ce pop-corn movie par excellence, la gageure était d’arriver à contenter un très large public : les enfants qui jouent avec les figurines actuelles et leurs parents qui ont joué avec les anciennes (ce qui couvre déjà deux univers très différents), les fans des séries animées et des comics qui leur ont été consacrés, les fans des combats d’arts martiaux et ceux qui préfèrent les gun fights, les fans de films à grand spectacle qui regorgent de gadgets high-tech et d’effets spéciaux en tous genres.

Partant sur la base d’une intrigue certes nouvelle et écrite tout spécialement pour l’occasion bien que composée d’un mélange d’éléments hétéroclites puisés dans les divers comics, le scénario ultra manichéen et super bourrin, sans grande originalité et encore moins de réelles surprises, se résume quasiment à un simple pitch (l’équipe des G.I.Joe a une arme secrète révolutionnaire faisant appel à la nanotechnologie et ils doivent tout faire pour empêcher qu’elle ne tombe entre les mains de leurs ennemis intimes) tout en accumulant les clichés du genre : éloge de l’héroïsme et du patriotisme entre moult courses-poursuites et une multitude d’explosions. La testostérone est ici amplement mise à l’honneur et en 1ère ligne. Malgré un soupçon de romance, cela manque non seulement de finesse dans ce monde de brutes mais aussi singulièrement d’humour et de second degré.

G.I. Joe - Le Réveil Du Cobra

Réalisation : Stephen Sommers

Avec : Sienna Miller, Dennis Quaid, Channing Tatum, Marlon Wayans, Rachel Nichols, Saïd Taghmaoui, Asewale Akinnuoye-Agbaje, Christopher Eccleston, Joseph Gordon-Levitt, Byung Hun Lee, Ray Park, Jonathan Pryce, Marlon Wayans

Sortie le 5 août 2009

Durée : 2 h

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