Ferme aux maléfices (La)

Quand un jeune couple hérite, d’une lointaine tante, une ferme dans l’arrière-pays niçois « à la seule condition de l’habiter », leur première surprise est de découvrir que celle-ci est en parfait état malgré 90 ans d’inoccupation.

Plein de projets, Jean-Louis veut en faire un gîte et un restaurant tandis que Géraldine, enceinte, se sent mal dans la ferme : elle fait des cauchemars avec des morts violentes.

Que s’est-il passé pour qu’aucun artisan local n’accepte de venir faire les travaux ? Comment échapper aux mauvaises ondes ?

Edouard Brasey fait toujours preuve de beaucoup de maitrise de son sujet. Ici ce sont à la fois l’Histoire de la Haute-Provence, les peurs et les croyances des paysans et de la Guyane.

Je suis une trouillarde sur certains sujets (je n’en dis pas plus pour ne pas orienter votre imagination), mais quelques scènes en particulier m’ont ainsi mise mal à l’aise : je comprenais si bien Géraldine et j’étais entre admiration qu’elle reste avec son mari insupportable et frustration qu’elle ne réagisse pas plus.

On passe d’aujourd’hui à hier, en 1928, et cela imprime un certain rythme, ajoute un peu au mystère oppressant qui fait la trame du roman.

La fin part en accéléré, on n’arrive plus à déposer le livre et le final est vraiment inespéré. Ouf ! j’avais le cœur à 120…

La ferme aux maléfices par Edouard Brasey, édition De Borée