Faux raccord

Auteur / Scénariste: 

Chronique par Marine Stengel, blog partenaire La Livrothèque

 

Hors des hauts remparts protecteurs de Tenbo-dai, la vie n'existe plus.

Faux !

Clémentine, elle, vient de l'extérieur, dans une zone soit-disant contaminée entre la muraille deux et trois, au cœur des guerres de gangs pour contrôler ce secteur.

Elle ne s'imaginait pas voir un jour l'intérieur de la cité de ses propres yeux orange.

Elle ne s'attendait pas à ce que le vent ne fouette plus ses longs cheveux blancs comme le lait.

Elle ignorait que ses attributs particuliers pouvaient la lier à quelqu'un et ainsi lui faire perdre sa liberté à jamais... si tant est qu'ils soient compatibles.

 

Je remercie tout d’abord les Editions Boz’Dodor pour ce service presse et pour m’avoir permis de découvrir l’auteure.

Parfois, il suffit de lire les premières lignes d’un roman pour savoir si celui-ci va nous plaire ou pas, et ça a été le cas avec Faux raccord. Dès les premiers mots j’ai été transportée dans cet univers dystopique et j’ai eu du mal à en décrocher.

Je ne peux pas dire que je suis une experte en dystopie, certes je ne lis pratiquement que ça depuis quelques années, mais il me reste encore de nombreuses lectures et sagas à découvrir (Dieu merci !), mais ce tome-ci, a été un de mes rares coups de cœur.

Les personnages :

Clémentine : Waouh. J’ai pris une claque dans la figure tellement j’ai aimé ce personnage pour le moins atypique. Une héroïne grossière, rebelle, égoïste, avec un caractère de…, chercheuse de bagarre et langue bien pendue, voilà comment je pourrais décrire Mandarine… euh Clémentine (avant de juger mon jeu de mot pourri, lisez le livre, vous comprendrez).

Huit : Un personnage masculin charmant, séduisant, fort, hyper attachant qui supporte beaucoup de choses. Que demander de plus ?

Ces deux-là combinés, formeront une des plus belles relations d’amour que j’ai jamais vue. Comparable à Mélanie et Jared (Les Ames Vagabondes), comparable à celle de Trèfle et Del dans Enclave ou Mal et Alina dans la trilogie des Grishas. C’est exactement le genre de relation que je « supporte et tolère », moi qui n’aime pas trop tout ce qui touche à la romance. Un couple unique qui apprend à s’aimer alors que les conditions de départ n’étaient pas vraiment favorables.

Newton : Un ami-ennemi drôle qui m’a fait sourire à de nombreuses reprises.

Darren : Un des personnages masculins qui tomberont amoureux de la flamboyante Clémentine. J’aimais bien Darren avant de comprendre qu’il n’apparaîtrait pas souvent, nif nif.

L’histoire :

Le résumé n’est pas à la hauteur de l’intrigue, mais pas du tout. Je pense qu’il n’est pas aussi attirant que peut l’être l’histoire et je trouve cela vraiment dommage. Je n’ai pas la prétention de faire mieux ni de l’expliquer avec mes propres mots, c’est pourquoi je vous laisse découvrir ce bijou par vous-même.

Sinon, pour faire court, l’action est présente, les intrigues bien menées et les rebondissements sont au top niveau. Si je dois résumer ce livre en un mot ce serait : addictif.

L’humour :

On a une sacré dose d’humour dans ce roman. En passant par la façon dont se comportent les personnages entre eux, les échanges qu’ils ont ou les nombreuses références comme Pokémon, la Panthère rose, les surnoms de Minitel, Culbuto, Vendredi 13, P'ti Biscuit ou le pied-de-biche… Je ne peux pas dire combien de fois j’ai ri, mais franchement chapeau l’auteure.

L’univers :

La réalité décrite donne lieu à un univers immensément riche et original. Je ne me rappelle pas avoir lu une histoire pareille même si certains éléments m’ont rappelé Reboot, Divergent et Les Insoumis.

Tout est recherché, expliqué et décrit avec une précision accablante. J’ai vraiment été scotchée du début à la fin et je suis vraiment heureuse d’avoir eu la chance de pouvoir le lire, car vivant en Espagne, je n’ai pas vraiment l’opportunité de me fournir en livres français et encore moins de découvrir des pépites pareilles.

La plume de l’auteure :

Fluide, fluide et fluide. A part ça je l’ai trouvé fluide.

Blague à part, le tout est tellement agréable à lire… le vocabulaire est très varié, les descriptions sont très réalistes et complètement en (r)accord avec le décor et l’ambiance d’une dystopie. Ce qui est certain, c’est que je tenterai le tout pour le tout pour me procurer tous ses livres, l’auteure a désormais mon entière confiance.

La fin :

Je me pose des questions et celle qui revient le plus souvent est : Pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi ou comment réussir à ce qu’une fin affreuse puisse paraître belle en même temps ? J'écris cette chronique juste après avoir fini la lecture, donc je suis encore en plein traumatisme de lectrice et je ne comprends pas ce qui m'arrive.

 

Pour terminer cette chronique, je ne peux que vous obliger à lire Faux raccord. Une dystopie de haut niveau que j’ai vraiment adorée et que je vais conseiller à tout mon entourage. Y aura-t-il une suite ou pas ? Je l'espère de tout cœur !

 

Faux raccord, par Mell 2.2, éditions Boz'Dodor, mars 2016, 228 pages, 19€

 

Le lien du blog : http://lalivrothequeblog.weebly.com/faux-raccord-par-mell-22.html

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