Éveil (L’), Partenaires de sang T1

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Pendant toute son enfance, Victoria a vécu avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Elle a grandi en sachant qu’à son seizième anniversaire, elle devrait quitter sa famille adoptive pour aller rejoindre ses parents biologiques. Elle ne les a jamais vus, n’a jamais compris pourquoi et s’est révoltée contre la situation en vain. Lorsque sa nouvelle vie commence, elle fait face à des révélations qui dépassent tout ce qu’elle n’a jamais pu imaginer

 

Des vampires, du sang, Paris… le mélange parfait d’Urban Fantasy auquel j’ai toujours accroché, ayant un faible pour le surnaturel depuis que la passion de la lecture régit ma vie. Le roman commence par une genèse qui annonce la couleur, d’abord sur les vampires mais aussi… sur les loups-garous.

Je sentais, avec cette entrée en matière calculée, que ça pourrait me plaire. De fait, j’ai été imprégnée par l’univers de l’autrice, bien expliqué par la genèse, mais aussi par les premiers chapitres. Le background prouve sa richesse à bien des égards, notamment le traitement des créatures surnaturelles, mais aussi leurs modes de vie, différents de ce qu’on a l’habitude de voir. Elle a su se détacher de certains codes du genre, de ce côté-là, tout en les respectant et en se servant quand même de quelques caractéristiques nécessaires.

Néanmoins, si l’univers est bien agencé, le scénario de l’histoire a eu du mal à me convaincre. J’ai apprécié le début, j’ai bien aimé la fin, mais j’ai décroché au milieu. Pire, je me suis ennuyée, je n’ai vraiment pas aimé. Après, un avis est subjectif, et peut-être que ça plaira à d’autres personnes.

 

Il se passe des choses, les péripéties s’accumulent, avec leur lot de rebondissements et quelques petites surprises. En dehors de cela, c’était difficile pour moi de continuer ma lecture. Mais, heureusement que je me suis accrochée, parce qu’au final, certains aspects sont vraiment chouettes.

 

Côté écriture, la plume reste simple, basique, mais surtout très fluide. Personnellement, pour avoir lu des textes plus récents de l’autrice (partages d’extraits entre nous, etc.), j’ai remarqué le changement de sa plume entre ce roman et les plus récents (n’oublions pas que Partenaires de sang, tome 1 : l’Éveil est l’un de ses premiers écrits). Et ce changement est assez conséquent, quand même. Cela me faisait bizarre de (re)découvrir Maria Amini sous un autre angle, avec une façon d’écrire différente. La narration, étant en « je » nous mène à suivre les pensées et les états d’âme d’une lycéenne dont la vie change du tout au tout. Nous entrons en contact direct avec ses sentiments, sa façon de réfléchir, son langage de jeune fille en pleine croissance. Tout dans l’écriture nous rappelle à quel genre d’héroïne nous avons affaire, dans quel univers on évolue au fil des pages.

 

Partenaires de Sang est avant tout un récit de Young Adult, dédié à un certain public, rythmé par des péripéties propres à l’Urban Fantasy. Entre la bit-lit et la romance surnaturelle, il se fait sa petite identité bien à lui. De manière subjective, je n’ai pas été plus happée que ça par le style de l’autrice, mais globalement, il se lit facilement et peut plaire à d’autres personnes.

 

Beaucoup de personnages m’ont, malheureusement laissé indifférente, comme Victoria, la narratrice. Je n’ai pas vraiment accroché à elle, même si j’ai quand même aimé suivre ses aventures, de manière générale. Disons que j’ai souvent du mal avec les protagonistes, ayant une forte attirance pour les antagonistes/méchants, ainsi que les personnages plus récurrents et secondaires. Les héros parviennent rarement à me plaire du premier coup. Je sais, c’est bizarre, mais c’est comme ça ! Mais, si Victoria ne m’a pas fait vibrer, j’avoue avoir eu un petit coup de cœur pour Tybalt. Il sort du lot, atypique et spécial dans son genre, mais surtout, il emploie beaucoup le sarcasme. J’adore ce type d’individu, un peu dérangeant, décalé. Quand ils sont là, on le sait, on le sent. Il a une identité propre et c’est un personnage qu’on voit évoluer, malgré la petite taille du premier tome. On ne peut pas s’empêcher de voir ce qu’il va devenir par la suite…

Contrairement à Tybalt, je n’ai pas accroché à Dimitri. Lui, il ne me laissait pas indifférente (quoique…), mais je ne sais pas, je ne le sens pas. Il ne me touche absolument pas. Je ne sais pas définir ça… Après, je sais que certains lecteurs pourraient s’y attacher, mais moi, ça n’a pas du tout été mon cas !

Globalement, les personnages avaient leurs personnalités, des interventions utiles et cohérentes, mais comme nous suivons l’histoire du point de vue de Victoria, une atmosphère d’incertitude plane cependant au-dessus de l’intrigue… Qui est sincère ? Qui ne l’est pas ? Ont-ils des choses à cacher ? Nous ne jurons que par la vision de l’héroïne. Et si elle se trompait ? Cela donne une certaine dynamique au scénario, finalement.

 

La fin de ce premier tome m’a vraiment surprise ! J’avoue que je ne m’attendais pas à ça… Au début, je la trouvais longue à arriver, parce que tout se dénouait. On aurait dit que l’autrice cherchait à allonger le récit, qu’elle comblait des pages, mais en fait non… Ce final nous ramène sur le véritable sujet mis de côté un long moment : le principe du partenaire de sang. Et, c’est là qu’un rebondissement surgit de nulle part, pour conclure le roman de manière obscure… mais qui promet quelque chose de bien par la suite ! Vers le milieu de l’histoire, j’avais trouvé que ça partait un peu dans tous les sens, je m’étais ennuyée à quelques reprises, mais le dernier chapitre nous emmène sur un chemin plutôt inattendu. Il s’agit donc d’une lecture mitigée qui me donne envie de découvrir le deuxième tome.

 

Grosso modo, le premier opus de Partenaires de sang signe le début d’une saga Young Adult, écrite par Maria Amini, et rééditée chez une maison d’édition à grand potentiel. L’univers riche impressionne par son originalité. En revanche, le scénario et les personnages m’ont moins convaincue, surtout vers le milieu du roman, quelque peu brouillon et creux. Heureusement, l’autrice parvient à ramener le cours du récit sur les rails, clôturant ce premier tome de façon de façon imprévisible, brute et un chouïa frustrante.

 

Bien que mitigée sur ce livre, je vous invite chaudement à vous faire votre propre avis dessus, parce que certains aspects en valent la peine !

 

Lien de la chronique : http://papillonvoyageurbloglivresque.weebly.com/chroniques/partenaires-d...

 

L’éveil, Partenaires de sang T1 par Maria Amini, Litl’Book