Ere du diable (L')
Plusieurs mois se sont écoulés depuis la tragédie de l’hôtel Bavaria et l’enquête du commandant Marchegiani piétine.
De son côté, traqué par son ancien collègue, Nathaniel Dresde va retrouver son instinct de chasseur. Aidé en cela par une nonne aux vertus insoupçonnables, il va répondre aux sollicitations du Vatican et se lancer à la poursuite d’un ennemi très puissant…
Peut-être le plus puissant…
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Jean-Baptiste Leblanc nous revient avec le second volume de sa trilogie consacrée à Nathaniel Dresde, alias Kolber, flic et tueur légendaire en une seule personne.
L’histoire reprend là où le premier volume s’était arrêté. Seuls quelques mois se sont écoulés. Pour ce deuxième tome, l’auteur a frappé fort. Le premier volume, Le cauchemar de Cassandre, était déjà excellent et je peux affirmer d’emblée que ce second volet de l’histoire le surpasse en tous points. Voilà une belle prouesse qu’il convient de saluer.
Dans ce tome, l’auteur vous fera visiter les 4 coins du monde. Des événements aussi horribles qu’effrayants se déroulent en Belgique, en France, au Brésil, en République tchèque… Le point commun entre tous ces actes atroces ? Leur cible : l’Eglise catholique. Le coupable ? Le père Fantino, l’exorciste du premier volume, qui revient mais du côté obscur de la force si j’ose dire. Pour le chasser, le Vatican fera appel à Nathaniel Dresde, avec qui le prêtre avait fait équipe auparavant. Mais sa seule force et détermination ne seront pas suffisantes pour affronter l’horreur qui l’attend. Un ange gardien lui sera adjoint. Il s’agit de la nonne référencée dans la quatrième page de couverture, imposée à Nathaniel par le Vatican lui-même. Je ne m’épancherai pas plus avant afin de ne pas dévoiler les nombreuses surprises qui vous attendent.
De surcroît, Nathaniel devra faire en sorte de continuer à masquer sa seconde identité à Louis Marchegiani, son ancien collègue qui enquête sur lui avec la ténacité d’un pitbull, n’hésitant pas à employer des moyens à la limite de la légalité.
Dans ce roman aux rebondissements multiples, rien ne se passe jamais comme on pourrait s’y attendre. Car une chose est sûre, Jean-Baptiste a l’art de nous ficeler des intrigues incroyablement riches. Il est souvent difficile pour un auteur de maintenir un niveau aussi exceptionnel sur plusieurs tomes d’une saga, de conserver intact un suspense, de ne pas alourdir inutilement son intrigue. Et Jean-Baptiste y parvient avec une aisance déconcertante. On peut dire que le roman est un « pavé » mais il se lit rapidement et facilement. On est immédiatement plongé dans l’intrigue et les pages défilent seules sous nos yeux. L’histoire des protagonistes se croise sans arrêt pour nous délivrer, au final, un tout cohérent et séduisant.
Un autre point impressionnant dans ce tome est le niveau de recherche auquel a dû se livrer l’auteur pour étayer son récit ! Abordant tour à tour les différentes religions, il nous démontre que son récit s’appuie sur des bases solides. Mais que le lecteur se rassure, l’auteur fait passer toutes ses références de manière facile et jamais ardue pour le lecteur qui, au contraire, appréciera fortement ce renfort de connaissances permettant d’appréhender comme il se doit ce magnifique roman.
Un excellent thriller fantastique, flirtant parfois avec l’horreur, que je recommande chaudement aux lecteurs qui n’ont pas froid aux yeux ! Personnellement, j’attends avec impatience le troisième tome prévu cette année à Val Sombre Éditions.
L’ère du diable par Jean-Baptiste Leblanc, illustration de Tristan Gallet, Val Sombre Editions, 555 p., ISBN : 979-10-90623-09-5, 23€
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