Enfants du passé (Les)

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Ce livre mêle deux histoires enchevêtrées, une part enquête policière dans un cadre interstellaire, une part space opera. Elles se déroulent plus de deux mille ans après l’Exode, l’abandon d’une Terre devenue inhabitable par les survivants des désastres liés à la pollution et au changement climatique à bord d’arches stellaires. L’Humanité s’est répandue dans la galaxie. Une partie des planètes est associée à la Fondation, regroupant humains et représentants d’autres espèces ou de variations mutantes de l’Humanité. La Frange est le domaine des mafias et au-delà de la Frange, il y a des systèmes inexplorés. Djaël Aldrin est un des derniers survivants des pilotes d’arches, humains augmentés dotés, en particulier, d’une durée de vie très allongée. Son vaisseau, l’Ombre, est de plus doté d’écrans d’invisibilité qui lui permettent une vie d’aventurier à la recherche d’antiquités à travers les mondes. Il dispose de plus d’un copilote d’une autre espèce, ignoré de tous. Ainsi va-t-il pouvoir jouer le rôle de Superman quand le hasard lui fait découvrir un trafic d’esclaves qui met en cause certains dirigeants, l’obligeant aussi à redécouvrir un certain nombre d’histoires anciennes, dont la sienne et à intervenir dans le problème des Enfants de la Honte, métis d’une guerre ancienne à laquelle il a participé...

 

Ce livre démontre une grande maitrise, puisqu’il accumule les difficultés et les pièges tendus à l’auteur et au lecteur : découverte progressive de l’univers, de son histoire passée et de son présent,  découverte progressive des éléments de l’enquête, récit pluriel, alternant les narrations du héros et celles de ses compagnons...

Autant de difficultés de suivi de l’histoire pour le lecteur non formé, auxquelles s’ajoute la publication chez un éditeur encore peu connu hélas, ce qui limite donc la bonne appréciation du livre à quelques happy few. C’est dommage car, grâce aussi à la participation de nombreux relecteurs, le résultat est tout à fait réussi et cohérent.

 

En fin de compte, et malgré mon habitude de réagir d’autant plus fort aux petits défauts que le livre s’approche de la perfection, j’ai beaucoup aimé ce roman et ne rejetterais pas une autre aventure de Djaël Aldrin.

 

Les enfants du passé, par Luce Basseterre, Voy’el, 2016, 346 p., couverture de Céline Simoni, 21€, ISBN 978-2-364753-46-4

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