Enfants de l’éternité (Les)
Dans l'amas globulaire d'Akasa-Puspa, l'humanité s'est dispersée sur de nombreuses planètes de systèmes solaires proches. L'Empire qui les unifiait s'est peu à peu désagrégé et plusieurs groupes s'efforcent de le réunifier à leur profit : le nouvel Empire, l'Utsarpini, la Fédération... Cette troisième, théocratie qui entend imposer une religion intolérante, s'efforce de jouer sur l'opposition entre les deux autres pour s'étendre.
Jonas, jeune archéobiologiste, pris dans ces luttes, va être obligé de s'enrôler sur un vaisseau de la Utsarpini, juste au moment où celui-ci doit collaborer avec un vaisseau de l'Empire pour résoudre la mystérieuse destruction d'un Rickshaw, un vaisseau ancien de liaison entre les mondes de l'Empire. Et ce qu'ils vont découvrir va bouleverser connaissances et croyances de tous...
Ce space opera cache, pour le vieux lecteur, un certain nombre de références à des œuvres plus ou moins récentes. Certaines de ces références sont d'ailleurs inconnues du lecteur français. Mais ce n'est pas grave car le roman a une cohérence interne qui rend inutile cette recherche des sources des idées qu'il utilise et réorganise avec talent. Si on reconnaît aussi dans le fil du récit certains thèmes que Juan-Miguel Aguilera a repris et développés dans ses œuvres ultérieures – car il faut savoir que ce roman, paru en Espagne en 2001 et déjà paru en France en 2003 dans la collection IsF, est une de ses premières œuvres –, le thème fondamental surprendra plus d'un lecteur et je ne le dévoilerai pas ici. Ni la fin, parfaitement vanvogtienne...
Est-il besoin de dire que je considère cette reparution comme un « must » absolu. Même si voutre portefeuille est sollicité avec urgence par un certain nombre d'autres reparutions indispensables que je n'énumèrerai pas, certain que je suis d'en oublier forcément, ce livre, de taille moyenne et de prix minimal, ne saurait manquer à votre bibliothèque et à votre pile de lecture que si vous l'avez déjà lu et relu....
Les enfants de l’éternité par Juan-Miguel Aguilera et Javier Redal, traduit par Sylvie Miller, Hélios 2015, 589 p., 11,90€, ISBN 978-2-35408-293-2
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