Els (Les) T1

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C’est l’histoire de Connor, une jeune étudiante de 18 ans qui vit avec son père à Eden Lake. Son existence est très paisible, hormis le fait que son meilleur ami prenne ses distances. Elle a deux meilleures amies, de bonnes notes, bref, tout lui sourit. Néanmoins, un jour, après ses cours, sa tante débarque et son quotidien se retrouve chamboulé. Tous les cauchemars qui hantent ses nuits depuis des mois pourraient bien devenir réalité… Connor devra s’armer de courage et de détermination si elle veut vivre et ne pas mettre son entourage en danger.

J’avoue que j’ai vraiment eu du mal à me mettre dedans. L’histoire en elle-même est très intéressante et le scénario, quand j’y repense avec du recul, m’a vraiment plu. Mais, je ne sais pas expliquer pourquoi, j’ai trouvé le début du récit vraiment lent. Cela a mis environ une centaine de pages à démarrer. Donc, quand je me disais « Allez, continue ta lecture », cela me faisait souffler. J’avais envie que ça bouge un peu plus. Heureusement, une fois cette phase passée, la lecture a coulé toute seule. Et, en toute honnêteté, j’étais triste d’arriver à la fin. L’aventure que vivent les personnages nous prend aux tripes, tandis que l’intrigue se montre de plus en plus riche à mesure que les pages défilent. Tout se déroule vite, les scènes d’action m’ont coupé le souffle et des émotions fortes nous assaillent comme des coups de marteau. Vous l’aurez compris, je suis passée du stade « Je ne veux pas lire car c’est lent » à « Mon Dieu, je ne peux pas m’arrêter, je suis trop prise dedans ! ». Ce roman jongle entre deux extrêmes que nous prenons finalement plaisir à ressentir.

Plus on avance, plus le style de H. Roy se montre élaboré. L’auteure raconte de nombreuses choses et amène des ressentis puissants à travers des mots simples et qui, en fait, expriment beaucoup. J’ai vraiment bien aimé certaines phrases du livre. Elles restent gravées dans la mémoire des lecteurs, comme par exemple : « Les rêves sont à la portée de tous, pour autant qu’on se donne la peine de les réaliser » qui m’a particulièrement touchée. L’auteure ne se départit pas d’un vocabulaire riche mais à la portée de tous ; son écriture se dévore sans modération par tous les âges, à partir d’environ 15 ans.

En ce qui concerne les personnages, il y en aurait des choses à dire. Mais j’ai décidé de n’en sélectionner que trois, sinon je ne m’en sortirais pas, la chronique ferait au moins 5.000 mots et je pense que cela vous découragerait. Pour commencer, évidemment, focus sur Connor, la protagoniste et narratrice du récit. C’est une jeune fille de 18 ans et nous suivons l’histoire à travers ses pensées. Je ne vous cache pas que je suis mitigée à son propos. D’un côté, je l’apprécie, je souhaite qu’elle s’en sorte et j’espère qu’elle évoluera bien au fur et à mesure de l’histoire. D’autre part, elle me les brise constamment. Oui, je ne prends pas de pincettes et le dis clairement : ce personnage peut se montrer casse-pied quand il s’y met ! Les trois-quarts du temps, elle m’agaçait avec des comportements qui n’avaient pas leur place à tel moment ou avec des remarques dont elle pouvait s’abstenir. Mais plus j’avançais, plus j’ai appris à mieux l’aimer, en la prenant avec ses défauts. Mais, je vous le dis, elle reste quand même un vrai casse-pied !

Maintenant, focus sur M, le meilleur ami de Connor. Pour ma part, ce garçon ne m’a rien fait ressentir. Il me laisse totalement indifférente. Qu’il vive, meure ou disparaisse simplement de la vie de Connor, peu importe ; cela ne me fait ni chaud ni froid. Ce n’est pas un personnage transcendant, d’ailleurs les scènes où il intervient m’ont toutes ennuyée. Cela reste mon avis, bien entendu. Il existe peut-être des personnes à qui il plaît. Je pense qu’avec M, ça passe ou ça casse. Pour ma part, ça n’est pas passé.

Enfin, focus sur Evann. Le fameux Evann. Alors lui, aucune indifférence, aucune lassitude. C’est THE personnage, celui qui m’a le plus touchée, dans lequel je me retrouve le plus. Il est mystérieux, profond et émouvant. C’est un jeune homme très émotif qui se cache derrière son sarcasme et ses sourires en coin. J’en suis vraiment amoureuse ! M et lui, c’est le jour et la nuit, le blanc et le noir, et il faut dire que j’ai un certain penchant pour l’un des deux côtés… À vous de voir lequel correspond le mieux à qui.

La fin du roman pourrait être représentée par des montagnes russes ! Les émotions montent, descendent, remontent, redescendent… On passe du « moh », au « aaaah », au « OMG » … Enfin bref ! Vous l’aurez compris, H. Roy s’amuse à torturer nos émotions dans un final plus que palpitant et mouvementé. De l’action, des révélations, des rebondissements… Une fois arrivée à la dernière page, un seul désir s’est imposé à moi : lire la suite.

Grosso modo, tous les ingrédients sont réunis pour former un cocktail explosif ! Amour, action, révélations, rebondissements… Malgré un début lent, l’auteure s’amuse à martyriser ses lecteurs en leur provoquant des fausses joies, des peurs et des appréhensions, tout en les gardant en haleine jusqu’à la dernière ligne. Son style, simple et élaboré, nous transporte dans un univers riche et plein de mystères. Découvrez le monde particulier des Els… Et attention, ne vous brûlez pas les ailes au passage !

 

Les Els, T1 par H. Roy, 443 p., J’ai Lu

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