Mater terribilis

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Mater terribilis

Nicolas Eymerich a perdu sa charge d’inquisiteur. Pourtant, lorsque deux dominicains sont assassinés, c’est à lui que le pape Innocent VI fait appel pour mener l’enquête. Eymerich se rend à Cahors pour découvrir une cité tombée sous la coupe du Malin. Il apprend aussi avec crainte que des nuées d’insectes pullulent dans les campagnes. Eymerich devra déployer tout son talent d’enquêteur pour démêler la situation.

Quelques décennies plus tard, Jeanne d’Arc entame son épopée qui va la conduire à placer un nouveau Roi sur le trône de France, à combattre les Anglais, à rencontrer son destin. Mais la Pucelle est en proie au doute : les voix qui la visitent sont plusieurs et souvent contradictoires. La jeune femme a également des visions cauchemardesques et lorsqu’elle rencontre l’étrange Gilles de Rai, elle éprouve des sensations inconnues jusque-là.

Valerio Evangelisti déroule son intrigue sur deux plans principaux. Il met aussi en scène une troisième période, située en 2068, qu’il relie comme à son habitude aux époques reculées. L’alternance de ces récits lui permet de maintenir le suspense tout en préparant le lecteur aux révélations finales. Une pratique que l’auteur maîtrise à la perfection, tout comme la violence de son personnage fétiche, qui horrifie souvent par son extrémisme.

Ce récit, le huitième roman consacré au célèbre inquisiteur, est sombre, et les scènes où les monstruosités se dévoilent sont particulièrement dérangeantes. Les deux terreurs qui hantent Eymerich, les femmes et les insectes, sont ici efficacement mêlées. Si l’histoire de Jeanne d’Arc ne révèle pas de surprise dans son déroulement, elle est parfaitement intégrée au monde torturé de l’inquisiteur. Une lecture prenante de bout en bout.

Mater Terribilis de Valerio Evangelisti, traduit par Jacques Barbéri, illustré par Corinne Billon, aux éditions La Volte

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