Dimension
C’est toujours une bonne idée de consacrer une anthologie à un auteur.
Dommage dans le cas présent que l’intéressé n’est plus de ce monde.
Préface, témoignages, nouvelles, morceaux de romans jalonnent cet hommage.
Tout est instructif, généreux et rempli d’une émotion palpable.
A la limite, je dis bien à la limite, les nouvelles n’ont que peu d’intérêt en comparaison du reste du livre.
Pourtant, elles constituent l’âme du livre. Le reste tourne autour d’elles.
J’ai surtout remarqué l’attrait que portait l’auteur sur l’attirance quelquefois aveugle qu’avait l’homme pour la femme.
Chaque récit nous plonge au cœur de cette fameuse domination qu’a la femme sur nous.
La gent masculine qui, attirée par ses pulsions animales, vendrait son âme au Diable afin d’assouvir ses fantasmes.
Bien entendu, tel le mâle de la veuve noire ou encore de la mante religieuse, nous finissons tous croqués comme de vulgaires insectes.
La consistance et la trame de ces histoires est telle qu’une fois pris dans le tourbillon de tel ou tel héros, je ne pouvais pas lâcher le livre.
Chaque fois, je croyais que le protagoniste allait s’en sortir. Qu’il parviendrait à trouver une échappatoire.
Mais Dorémieux ne l’entend pas de cette oreille.
Il fait croire que …
Et bien non, pas de pitié pour le mâle dominé par ses bas instincts.
Dommage que la carrière de Dorémieux s’est abrégée d’une façon aussi brutale.
Alain Dorémieux, Dimension, Édition Rivière Blanche, illustrations par José Corréa