Confrérie des étoiles (La), Mnémosyne, T1

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Chronique par Manon Decroly, blogueuse partenaire, Honey-Money

 

Je me rappelle avoir acheté ce roman à Mon's livre 2015, mon premier salon, où j'ai pu faire de magnifiques rencontres, notamment celle de Stéphanie Gras. J'ai gardé contact avec elle, c'est une femme un peu folle, mais charmante et très drôle. C'est pourquoi je suis d'autant plus triste de n'avoir pas accroché à son livre, qui me tentait pourtant énormément. J'avais été ravie d'en faire l'acquisition. Malheureusement, la vie est comme cela, et elle est parfois un peu dure. Un déception difficile à assimiler, mais un moment plus agréable grâce à la compagnie de mes chouettes copines de lecture : April, the seven, Lectureavie et Papillon Voyageur.

 

Résumé :

Comment réagiriez-vous si vos rêves vous transportaient à une époque lointaine ? Que penseriez-vous si ces derniers vous soufflaient que vous avez vécu bien plus d’une vie ?

Faites un bond de 17 000 ans dans le passé en compagnie de Stéphanie au cœur de la grande Atlantide. Tout commence avec Sahiane, sa première incarnation, une jeune fille ordinaire sur Atlantys, terre tranquille où se mêlent science et magie. Le Conseil a lancé la création d’une confrérie chargée de protéger leur peuple à travers les siècles. Sans vraiment comprendre de quoi il retourne, des adolescents insouciants vont se voir confier plusieurs missions aussi étranges que dangereuses…

 

Je suis un peu perdue, tellement d'éléments se bousculent dans ma tête... Bon, premier point !

D'abord, l'écriture. J'en avais un peu peur, et ce fut ma plus belle surprise. Vraiment, la plume de l'auteure est très belle. Fluide, sympa, et assez recherchée (même s'il reste de grosses fautes d'orthographe parfois gênantes), elle nous accompagne bien à travers ce grand voyage.

J'aimerais aussi pointer l'accent sur l'humour. Combien de fois n'ai-je pas souri, éclaté de rire, ou simplement passé un bon moment, grâce à certaines blagues, réparties, ou à un sarcasme omniprésent tout au long du roman ? J'ai adoré le personnage de Drake, d'ailleurs, le « grincheux » de l'histoire, celui qui se croit tout bonnement parfait et supérieur. Autant il peut exaspérer, autant il ajoute cette pointe d’invraisemblance qui nous arrache un soupçon d'amusement quand il le faut. Avec Angal, adorable membre de la confrérie au cœur tendre et au caractère pourtant bien trempé, ils forment le duo incontournable de l'écrit. Ce sont les personnages les plus développés, recherchés, et ils savent imposer leur présence par une simple apparition.

Maintenant, pas de chance, il faut bien développer le négatif...

Angal et Drake sont donc très chouettes, mais cela n'empêche pas que la plupart des autres personnages soient de grosses déceptions. Souvent, ils ne sont tout bonnement pas recherchés, aucune profondeur dans leurs gestes ou dans leurs paroles. J'aurais aimé que l'auteure fasse vivre ces personnes, pour qu'on les considère comme telles, et non comme de simples pions. Je voulais également découvrir pourquoi le livre s’appelait « Mnémosyne », sachant que la demi-sœur de la principale porte le nom de Mnémésyne, qui peut y faire penser, mais il y a aussi une chance que ce soit totalement autre chose. Aussi, faire des personnages de 16 ans, ce peut être très original dans une telle situation, mais personnellement, suite aux descriptions, je m'imaginais les « adolescents » comme des hommes et femmes de plus ou moins 25 ans. Ils étaient bien plus matures que ce que leur âge leur permettait, et les décisions ne se devaient pas de revenir à ces « petits ».

Et, pourtant...

J'en viens donc à la suite, mes amis, l'histoire. Dans la plupart des romans, on retrouve un but, un fil conducteur. Généralement, il n'y a qu'une seule grosse mission, des rebondissements quant à la mise en place de sa réussite et des péripéties palpitantes qui peuvent totalement différer. Ici, ce n'est pas du tout le cas. On retrouve une succession de missions totalement différentes, dont le but principal est celui de la confrérie : protéger la vie. C'est là quelque chose de bien vague. Au départ, il est déjà difficile de manier cela sans ennuyer le lecteur. Malheureusement, pour moi, Stéphanie n'a pas réussi.

Je n'ai absolument pas trouver de fil dans ma lecture !

J'avais du mal à comprendre pourquoi certaines événements arrivaient, pourquoi d'autres ne venaient pas. Je me perdais, cela m'énervait vraiment. J'ai même abandonné ma lecture pendant une petite semaine, histoire de me changer les idées. Ce n'est pas facile de 1) s'adapter à ce nouveau style de contage et de 2) s'y faire lorsque l'on n'a pas facile de suivre les péripéties. Je ne voyais pas où était le lien entre ces événements, quel était le rapport ? Pourquoi ?

J'ai eu l'occasion d'en parler avec l'auteure, cela m'a fait plaisir. Le message qui m'est parvenu est que c'est la base de la trilogie, une base lente mais qui sert à mettre en place un questionnement, dont les réponses se trouveront dans les prochains tomes. C'est quelque chose qui, pour moi, n'est pas compréhensible à la lecture de son roman, mais pourquoi pas ? Peut-être aurait-elle simplement dû accentuer cette recherche d'explications à travers les pages. En tout cas, c'est pour cette raison que je donnerai sa chance au deuxième tome, j'en suis curieuse. Je veux voir comment cela évolue, et si vraiment une différence sera marquée.

Je l'aimerais, ce n'est pas chouette de rester négative.

Dernier point, ce sont les descriptions. Peut-être auraient-elles pu aider. Je ne vais pas mentir, plusieurs dialogues et/ou actions étaient inutiles ! Du moins, il était inutile de les détailler tant, alors que d'autres ne demandaient qu'à être développés, pouvoir vivre et s'épanouir ! J'ai trouvé cela dommage, car ces événements avaient un grand potentiel, et en une page... POUF ! Envolés !

 

En conclusion, je suis très triste de ne pas avoir su aimer ma lecture. Je pense que mon avis n'est pas unanime, à ce que j'ai pu voir, alors si le cœur vous en dit, laissez-lui sa chance. Pour ma part, je préfère rester sincère et je sais que ma chronique fera peut-être mal à Stéphanie, mais l'aidera à avancer. Je ne veux pas arrêter de la lire, je la veux encore meilleure grâce aux remarques qu'elle pourra récolter ! Allez, passez une très bonne soirée, vous, mes lecteurs.

 

Mnémosyne, T1 : La confrérie des étoiles, par Stéphanie Gras, couverture par Thomas Vaulbert, éditions La Plume et le Parchemin, septembre 2015, 979-10-93105-31-4, 22€

Lien vers la chronique de blog : http://honey-money.weebly.com/chroniques/mnemosyne-1-la-confrerie-des-etoiles

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