Commutants (Les)

Les commutants, ce sont ceux qui, comme le héros du livre, Kal, partagent leur temps entre deux mondes, dont l’un au moins est virtuel. Kal, technicien réseau dans une mégalopole dystopique cauchemardesque dans laquelle il est nécessaire de multiplier les opérations illégales pour se payer les meds qui permettent de survivre, commute donc avec un monde de fantasy dans lequel il est le plus grand chasseur et guerrier, mais part à l’assaut du pire monstre de cet univers, Zmei. Mais dans son monde futuriste, il enquête sur les corporations qui distribuent les meds et cette enquête n’est pas moins dangereuse que la chasse au monstre de son avatar. Et si aucun des deux mondes n’était réel ?

Dans l’une comme l’autre de ses incarnations, Kal ne convainc pas et les personnages qu’il rencontre sont trop caricaturaux. Mais l’idée de cette mise en abyme n’en est pas moins inattendue et intéressante. C’est après l’épilogue que commencera vraiment l’histoire, celle qui n’est pas écrite.

Les Commutants, de Nicolas Alucq, Ed. Stentor, 2016, 308 p., couverture de Felix Vicq d’Azyr, ISBN 978-2-94054-204-8