Chien de madame Halberstadt (Le)

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Batiste est écrivain. Nous le rencontrons devant son ordinateur et un écran blanc : il ne parvient plus à écrire. Plus rien ne va depuis quelque temps. Il n’a plus aucune inspiration, sa femme l’a quitté pour se jeter dans les bras du dentiste, ses amis l’ont suivie et ont laissé Baptiste seul.  En plus de cela, son dernier livre ne se vend pas. Il a beau, chaque heure, consulter les indices de vente sur Amazon, rien ne bouge, aucun signe positif... son dernier roman est nul.

Dans ce monde dépeuplé, Baptiste broie du noir et s’ennuie. Son unique occupation est de prendre sa voiture en soirée, faire quelques kilomètres et se poster devant la luxueuse villa de son ex et de son dentiste. Il les observe aux jumelles, à l’affût des premiers signes de leur rupture. Parce que Batiste espère encore, elle va lui revenir, le contraire est impossible.

Et un jour, tout change, le jour où la voisine, madame Halberstadt, vient lui déposer son chien, Croquette, pour « le temps qu’elle se fasse opérer sans gravité, il lui doit bien ça avec tous les petits services qu’elle lui a déjà rendus ». La vie de Baptiste vire du côté de la béatitude. L’indice Amazon se met à monter, l’inspiration lui revient, il rencontre la belle Loïs, ...

Que se passe-t-il ? Baptiste n’y comprend rien. En réfléchissant sur l’accumulation des événements heureux des derniers jours, il fait un rapprochement avec la présence de Croquette à ses côtés. Serait-il possible que ce canin lui porte bonheur ?

Nous, lecteurs, nous sommes prêts à le croire avec lui : ce chien provoque de véritables miracles.

Et pourquoi pas ?

Jusqu’au jour où le charme n’opère plus et tout s’effondre. Les ventes du roman déclinent, Loïs est partie pour Nouméa ...  Je ne peux pas en dire plus. À vous de le découvrir...

 

J’ai suivi Baptiste jusque-là sans m’arrêter et je continue avec lui. Comme lui, je veux comprendre.

Stéphane Carlier, avec son écriture vivante, nous maintient en haleine dans des péripéties incroyables, mais sonnant pourtant juste. Finalement, pourquoi un chien ne pourrait-il pas être porte-bonheur ? Rien n’a jamais été prouvé, donc donnons à Croquette le bénéfice du doute.

De plus, le récit souvent humoristique est truffé de réflexions sur l’écriture et sur la difficulté d’être écrivain, ce que personnellement j’adore :

On peut écrire sur tout (...) Les sujets n’ont pas d’importance. Ce qui compte, ce qui accroche, c’est la vérité. Ce que le livre dit de nous. Le commentaire qu’il fait de l’humanité.  (p 91)

 

Et cela, Stéphane Carlier le fait très bien.

 

Un livre divertissant dans une belle écriture.

 

LLe chien de madame Halberstadt, Stéphane Carlier

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