Chesstomb

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Un roman sans point final… C’est ce qui m’a intrigué quand on me l’a présenté. Ah ? Comment ? Pourquoi ? Et bien j’ai eu la réponse et je peux vous dire que je n’ai pas été déçu du voyage !

Chesstomb est un magnifique hommage à Lovecraft et l’un de ses plus sombres personnages : Herbert West.

John Ethan Py nous entraine dans une histoire d’horreur incroyable, dense et profonde où la forme narrative dite épistolaire est ici poussée à un point rarement atteint en littérature. Un roman comme on en trouve peu donc où le style, la forme rentrent en symbiose intime avec le fond de l’histoire elle-même et surtout sans jamais être artificiels et le lecteur pourra découvrir d’ailleurs avec effarement combien c’est ici cohérent.

John Ethan Py connait ses classiques et l’on songera à la nouvelle de Stevenson « Les déterreurs de cadavres » ou au « Horla » de Maupassant. Toute une partie du livre est un formidable clin d’œil aux romans gothiques, à cette ambiance glauque et macabre, mais que lecteur se rassure, le côté horrifique est bien traité de manière moderne. Chesstomb est donc un roman qui étanche pas mal de soifs : celle de sensations et émotions fortes, celle des intrigues haletantes, celle de récits historiques et référencés, celle de textes qui vous retournent la tête et vous achèvent par un coup de grâce final, celle de récits qu’on n’oublie pas de sitôt et enfin celle de lire un sacré bon roman d’épouvante comme on en a plus lu depuis longtemps !

Une dernière chose : il faut lire le livre jusqu’à sa dernière page ! Et ne pas se laisser berner par la première fin qui peut paraître abrupte et déconcertante (Quoique la fin officielle du livre soit aussi déconcertante car en définitive vous allez lire, comme c’était l’accroche de cet article, un livre qui n’a pas de point final…). Je dirais même que ce texte et sa cohérence se prolongent jusqu’aux remerciements, car ce n’est pas n’importe qui que l’on remercie ici.

Un bravo aussi à l’illustrateur Alexandre Dainche pour son superbe travail de couverture.

En trois mots : une très belle réussite, un petit chef-d’œuvre ! Bravo à l’éditeur l’Homme Sans Nom, pour dénicher des auteurs talentueux ce qui semble être sa marque de fabrique. Il nous présente John Ethan Py comme un maître du fantastique et de l’horreur et il a raison !

Chesstomb par John Ethan Py, traduit par Bianca Reginaldi, illustré par Alexandre Dainche, Éditions de l’Homme Sans Nom

Xavier Chatillez

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