Cellule 211

Réalisateur: 

A history of violence



Entre chiens et loups

Histoire de se mettre dans le bain et de se faire bien voir de sa hiérarchie, Juan, un jeune gardien de prison novice et trop zélé, décide de visiter, un jour avant sa prise de fonction, la prison dans laquelle il vient tout juste d’être affecté et ce, au grand dam de sa femme enceinte, qui aurait nettement préféré passer la journée en amoureux avec lui. Manque de bol pour Juan, c’est justement à ce moment-là que les prisonniers du Quartier de Haute Sécurité ont choisi pour organiser une mutinerie. Sa seule chance de survie est de se faire passer pour un nouveau détenu fraîchement incarcéré dans la cellule 211.
Au fil des heures, la situation ne fait que dégénérer tandis que certains chefs de clan s’affrontent pour prouver leur supériorité et étendre leur domination sur les autres détenus. Se retrouvant prisonnier involontaire et livré à lui-même au cœur de cette jungle impitoyable, jusqu’où l’innocent Juan sera-t-il prêt à aller pour sauver sa peau ?

The limits of control

Cellule 211 fonctionne comme un thriller à la mécanique implacable mais tout en sachant aussi faire la part belle à la psychologie des principaux protagonistes, qu’il s’agisse des détenus, du personnel carcéral ou des membres de leurs familles respectives. La quasi totalité de l’intrigue se déroule dans l’espace clos et replié sur lui-même du QHS de la prison qui fonctionne selon ses propres règles, édictées par des criminels sans foi ni loi qui n’ont strictement plus rien à perdre à l’exception de leur amour propre.


Même si certaines scènes ont parfois un petit air de déjà-vu, le scénario sans concession est bien ficelé et riche en rebondissements. Les principaux personnages de l’histoire finissent ici par devenir les malheureuses victimes d’un malencontreux enchaînement d’évènements imprévisibles et inexorables. La tension, sans cesse grandissante, est renforcée par une mise en scène privilégiant au maximum le réalisme cru de l’univers carcéral (le tournage s’est d’ailleurs effectué au sein d’une prison désaffectée) ainsi que par l’excellente prestation de son casting de choc.

À juste titre, le film a déjà remporté 8 Goya (Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Scénario, Meilleur Montage, Meilleur Acteur, Meilleur Espoir Masculin, Meilleur Second Rôle Féminin, Meilleur Son) ainsi que plusieurs autres prix glanés dans divers festivals un peu partout dans le monde.

Cellule 211

Réalisation : Daniel Monzon

Avec : Luis Tosar, Antonio Resines, Alberto Ammann, Marta Etura, Carlos Bardem, Manuel Moron, Luis Zahera, Vicente Romero, Fernando Soto, Jesus Carroza, Manolo Solo, Xavier Estévez

Sortie le 4 août 2010

Durée : 1 h 50

Sections: 
Type: