Remède mortel

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Une clinique new-yorkaise hautement sécurisée. Un médecin qui se suicide. Des patients sauvagement assassinés. Coïncidences ? Complot ? Et si l’annonce prochaine d’une extraordinaire découverte médicale avait déclenché cette vague meurtrière ? Sara Lowell, jeune journaliste très en vue, mène l’enquête. Mais ses révélations pourraient bien faire d’elle la prochaine victime d’un mystérieux serial killer... Guerre des lobbies pharmaceutiques, machination politique, pression des médias, mensonges... Au coeur d’un débat toujours aussi brûlant, un thriller angoissant et terriblement réaliste par celui qui allait devenir le maître de vos nuits blanches.


Je ne saurais que trop vous conseiller de lire l’avant-propos de ce « nouveau » roman de Harlan Coben, empilé sur les tables des libraires depuis le 15 septembre dernier. En quelques mots, le roi du thriller quotidien nous met en garde : ce roman n’est PAS neuf, c’est le second opus des « manuscrits perdus », premières tentatives de publication d’un auteur en devenir. Il renchérit d’ailleurs : le roman est livré au lecteur « dans l’état », sans aucune mise à jour, ni éventuelle modernisation… Du coup, si je m’explique la démarche éditoriale derrière une telle opération - en clair, offrir une sortie « bonus » aux amateurs entre deux Coben printaniers – j’ai du mal à croire qu’un tel concentré de clichés, de personnages stéréotypés et de situations téléphonées puisse attirer de nouveaux lecteurs dans l’escarcelle de celui qui est davantage connu pour son efficacité que ses longueurs.

Objet d’étude ? Preuve par 400 pages que tout auteur peut évoluer ? Pur objet de lucre ? Difficile de choisir la catégorie dans laquelle glisser de « Remède Mortel ». Certaines des qualités d’Harlan Coben apparaissent bien en filigrane au fil du roman, mais le tout est noyé sous une solide couche de maladresse… Cynique, j’ai l’espoir que l’auteur de « Ne Le Dit à Personne » a touché un solide chèque pour laisser s’échapper de son fond de tiroir une œuvre aussi médiocre.

Harlan Coben, Remèdes Mortels, Editions Belfond

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