Ne t'éloigne pas
Alors que les rayons des librairies se parent du Coben de saison en grand format, Pocket offre, en toute logique, aux lecteurs de découvrir la cuvée 2013 au format de poche.
La formule Coben est connue depuis le succès de « Ne le dit à personne » : un démarrage en trombe et des personnages apparemment sans histoire qui voient leur vie bouleversée par un événement du passé. La qualité de chaque roman dépend alors du caractère des héros, de l’originalité du traitement et surtout de la crédibilité du « secret » dévoilé.
« Ne t’éloigne pas » prend pour décor une ville particulière de la côte Est, Atlantic City, sorte de Las Vegas du littoral atlantique où cohabitent des joueurs, des entraîneuses, des gangsters… Au cœur de cette faune interlope, Ray Levine survit en jouant les faux paparazzis pour des clients riches, mais inconnus, grisés à l’idée de s’offrir un trip de star. Lorsqu’un soir il est agressé, Ray plonge tête la première dans une sombre histoire irrésolue…
Un an avant le catastrophique « Six ans déjà », Harlan Coben commence à s’essouffler. Lancé dans un rythme soutenu d’un roman par an, il peine à renouveler sa formule, bâtit ses personnages à partir d’éléments déjà utilisés et finit par perdre le fil de ses propres délires. Si le lecteur fan découvrira ce nouvel opus avec indulgence, un nouveau lecteur (cela existe encore ?) risque de pas comprendre le succès et la réputation de Coben après la découverte de cette intrigue inutilement compliquée… Et inscrite sous le signe d’une rédemption quelque peu facile.
Harlan devrait prendre quelques semaines de vacances…
Ne t’éloigne pas d’Harlan Coben, Éditions Pocket