Eveillés (Les)

Jérôme Camut et Nathalie Hug se sont rencontrés alors que le premier était déjà romancier. Coup de foudre, envie d’écrire ensemble… Et début d’une belle histoire littéraire qui a déjà donné le jour à quatre romans de genre. Celui qui nous occupe aujourd’hui, Les Eveillés, est un one-shot qui s’inscrit en marge de la trilogie des Voies de l’Ombre, dont la conclusion devrait arriver en octobre prochain.

Stanislas Opalikha est dans le coma depuis très longtemps. Elise Lamy Saint-Genès, une infirmière, va lui redonner vie, le sortir de son « sommeil ». Mais ce qu’elle n’imagine pas en faisant revenir Stanislas, c’est qu’elle lâche sur le monde un dangereux psychopathe. Car Stanislas n’est autre que « L’embaumeur », un serial killer… Dans le même temps, Pierre Delcroix voit sa vie noyée sous une bonne couche de banalités et d’ennuis… Sans compter ces visions inquiétantes qui pourraient être la clé, le seul moyen de sauver Elise des griffes de son tortionnaire.

Dans la grande tradition des thriller actuels, ces deux histoires vont évidemment se fondrent en une seule, alors que secrets du passé, ésotérisme, course poursuite et angoisses mènent une horrible sarabande autour des personnages principaux.

Solidement charpentés, dotés de personnages attachants, Les Eveillés souffre tout de même d’un mal récurent dans le petit monde du thriller à la française : un manque de concision, une tendance à alourdir le propos par de trop longs passages explicatifs et au final une série de longueurs qui risquent de « perdre » le lecteur. Dommage, car l’idée elle est savamment défendue et un petit souffle d’originalité parcourt les pages de cet angoissant divertissement.

Interview Jérôme Camut et Nathalie Hug, Les Eveillés, 420 p., Calmann-Lévy