Blade Trinity
Ennemi public N°1
Alors que Blade et Whistler continuent leur combat acharné contre les vampires, ces derniers décident de se débarrasser de Blade, une bonne fois pour toutes. Pour arriver à leurs fins, ils mettent au point un plan machiavélique. Persuadé d’avoir affaire à un vrai vampire, Blade massacre, en réalité, un humain sympathisant de la cause de ses ennemis jurés. Les vampires en ont profité pour filmer toute la scène et envoyer la vidéo aux médias. Dans un monde où le commun des mortels ne croit pas à l’existence des vampires, Blade n’apparaît alors aux yeux de tous que comme l’Ennemi Public N°1. Capturé par les forces de l’ordre mais est dans l’incapacité de fournir aux autorités la moindre preuve sur l’existence des vampires, il est considéré comme étant un « fou » furieux. N’ayant plus d’autre échappatoire, Blade va être obligé d’accepter l’aide des Nightstalkers pour se sortir de cette fâcheuse position. Condamné par les vampires, pourchassé par la police et le FBI, il va devoir combattre sur tous les fronts.
Virus
Pendant que toutes les forces de l’ordre sont à la poursuite de Blade, les vampires partent à la recherche de Drake, le Prince de tous les vampires et le géniteur de leur espèce. Celui qui, il y a bien longtemps, fut le 1er et le plus puissant d’entre eux, est désormais âgé de 7.000 ans et, tout comme Blade, c’est un « Daywalker » qui le pouvoir de résister à la lumière du jour.
Les vampires le sortent de son état léthargique afin de profiter de ses pouvoirs. Leur idée est d’utiliser le sang de Drake pour retrouver la pureté originelle de leur espèce et supporter la lumière du jour. Pendant ce temps-là, de leur côté, les Nightstalkers travaillent d’arrache-pied à la mise au point d’un virus qui serait uniquement actif sur les vampires. La course contre la montre est, dès lors, engagée entre les deux camps.
Retour aux sources
Ce 3ème volet est plus proche de l’univers originel de Blade que les deux précédents films en faisant intervenir, cette fois-ci, un certain nombre de personnages comme Hannibal King, les Nightstalkers ou encore Drake, qui figuraient régulièrement dans les différents numéros du comics. A ce titre, rappelons que Blade n’est apparu pour la 1ère fois que dans le N° 10 de « Tomb Of Dracula », publié en juillet 1973, et encore seulement qu’en tant que personnage secondaire. Ce « héros malgré lui » n’est ni pur, ni particulièrement gentil, et bien qu’il lutte pour le Bien de l’humanité, celle-ci n’en a que faire.
Lorsque Blade se fait capturer par les forces de l’ordre, il n’a plus d’autre choix que d’accepter de s’allier, contre son gré, avec les Nightstalkers, une équipe de combattants qui lutte vaillamment dans l’ombre contre les vampires. Dirigés par le jeune mais déjà légendaire Hannibal King, ils ont été entraînés dans le plus grand secret par Whistler et Abigail, la fille de ce dernier, fait d’ailleurs partie de la fine équipe.
La relève de la garde
Pour clore cette trilogie, c’est David S. Goyer (le scénariste des trois volets et également le producteur du 2ème) qui a la lourde tâche de reprendre le flambeau en tant que réalisateur derrière Guillermo Del Toro qui avait finalement préféré consacrer tout son temps et son énergie à Hellboy, autre héros de comics. Pour l’occasion, Goyer a décidé de revenir à l’humour décalé, utilisé par Stephen Norrington dans le 1er volet, d’y réintégrer aussi certaines scènes, initialement prévues dans les deux volets précédents qui n’avaient alors, soit pas été tournées faute de moyens, soit avaient été supprimées en cours de montage.
Pour ce 3ème volet, le scénario est plus ancré dans la réalité de tous les jours et présente un aspect nettement moins gothique que les deux précédents. Privilégiant beaucoup plus le côté action avec bon nombre de cascades et de courses-poursuites, le film regorge de multiples affrontements entre les différentes factions au travers de toutes sortes de combats d’arts martiaux et de gunfights et l’arsenal des armes utilisées est ici renouvelé. Si les effets spéciaux sont réussis, ils sont malheureusement un peu trop répétitifs comme ceux où les vampires s’évaporent dans une sorte d’explosion de lumière incandescente. Quant à l’humour, s’il est toujours présent (comme avec les séquences faisant intervenir un loulou de Poméranie qui a été transformé en vampire), on déplorera toutefois un certain nombre de dialogues de très mauvais goût et aux propos particulièrement discutables. Malgré bon nombre de défauts, le résultat final n’en reste pas moins un divertissement, tout à la fois, énergique et efficace. Si Blade Trinity est théoriquement le dernier volet de la trilogie consacrée au célèbre chasseur de vampires atypique de la Marvel, New Line envisage toutefois, en cas de succès du film au box-office, l’éventualité de tourner un spin-off, mettant en scène les Nightstalkers.
Blade : Trinity
De David S. Goyer
Avec : Wesley Snipes, Kris Kristofferson, Jessica Biel, Parker Posey, Ryan Reynolds, Dominic Purcell, Eric Bogosian, Natasha Lyonne, Parker Posey, John Michael Higgins.
Sortie le 8 décembre
1 h 46
Initialement paru dans Phénix Mag n°0