Bête d’Alaska (La)

Traducteur: 

Lincoln Child est né en 1957 dans le Connecticut. Depuis Relic (1995), il forme avec Douglas Preston l’un des duos d’auteurs les plus connus du suspense. Ensemble, ils ont signé une vingtaine de romans, dont 16 mettant en scène l’inspecteur Aloysius Pendergast du FBI, le Sherlock Holmes des temps modernes. Parfois Lincoln Child écrit en solo. 4 romans à ce jour ont été édités : Deep Storm, La bête d’Alaska, La troisième porte, Projet Sin.

 

La réserve naturelle fédérale d’Alaska est une terre particulièrement dangereuse et inhospitalière. Pour le paléoécologiste Evan Marshall, l’expédition qu’il dirige pour étudier les effets du réchauffement climatique est majeure pour la science.

Installés dans une ancienne base militaire sur le Mont de la Peur, son équipe fait une étonnante découverte : un gigantesque animal préhistorique conservé dans la lave et la glace.Malgré la défiance des Inuits qui craignent depuis toujours les esprits de la montagne et en dépit des réserves de Marshall, les sponsors de l’expédition décident de sortir la bête de sa sépulture devant les caméras de télévision. Mais la créature a disparu... 

 

A priori tous les ingrédients réunis dans ce roman étaient faits pour me séduire… L’Alaska (je suis addict au froid), un groupe de scientifiques (j’adore les thrillers scientifiques), des militaires, des journalistes (on connaît les soucis que la réunion de tous ces métiers peuvent engendrer) et une bête terrifiante congelée depuis des siècles et retrouvée intacte dans la glace ( là de vieux souvenirs des films de ma jeunesse remontent à la surface ), une tribu inuit quasi éteinte qui ajoute une note découverte... Si on ajoute à ça la patte de Lincoln Child qui associé à son acolyte Douglas Preston nous livre depuis des années des grosses machines à trouille… ça fleurait bon tout ça… Et… tout est retombé comme un soufflé.

D’abord, il ne se passe rien durant une grosse centaine de pages… Normalement cela ne me gêne pas si l’installation de l’histoire est prenante et si les personnages m’embarquent. Or là beaucoup, beaucoup trop de personnages, aucun n’est remarquable, aucun n’est attachant. Une insistance pseudo scientifique pesante, lassante qui n’arrive pas à faire décoller l’histoire. Une absence totale de l’Alaska en tant que personnage ce qui est bien dommage (être dans un endroit aussi hostile et ne pas en tirer parti c’est bien triste). Une bête qui apparaît puis disparaît sans que rien ne vienne vraiment donner l’envie d’en savoir plus sur elle…

Enfin les choses se mettent à bouger ou presque… La bête fait son retour, commence à disséminer quelques morts. Les théories fumeuses entrent en action : je pense que je n’ai jamais autant ri devant de telles inepties. Nous avons l’opposition habituelle : militaires à l’esprit « moi vois, moi tue »/scientifiques « moi pense, moi trouve »/la journaliste qui m’est apparue en talons aiguilles et manteau de fourrure sur la banquise « moi inutile, moi je décore ».

Ajoutez à cela une ambiance archi vue, une bête que l’on sent ressembler fort à certaines déjà connues, un relent très très fort de La chose d’un autre monde (celui de Christina Niby plus que celui de Carpenter) et vous obtenez un roman fade, sans relief ni intérêt qui m’a ennuyée alors que j’en attendais beaucoup.

 

La bête d’Alaska par Lincoln Child, traductrice : Fabienne Gondrand, Éditeur J’ai Lu, 8 €, isbn 978-2-290-14727-6

Type: 

Ajouter un commentaire