Démons

Sandy est une jeune bibliothécaire très réservée, amoureuse de ses livres mais qui peine à sortir avec un garçon. Face au désastre de sa vie sentimentale, elle décide, suite aux résultats d’un test de magazine féminin, de prendre l’initiative à sa prochaine rencontre avec un garçon sympathique. Et c’est ainsi que Sandy donne son numéro de téléphone à Nathaniel, un jeune garçon intéressant, bien que légèrement intrigant. Il faut dire que Nathaniel est devenu officiellement depuis peu un Gardien de Démons.

La maison qu’il occupe est une sorte de zoo pour démons, qu’ils aient une forme ailée ou celle d’une table. Les démons sont pour la plupart assez inoffensifs sauf que dans les profondeurs de la cave se terre la Bête, celle qui ne doit jamais être libérée. Et Nathaniel oublie rapidement les paroles de son mentor pour qui un Gardien ne doit jamais s’occuper de filles. Et les catastrophes commencent…

Démons est un récit léger, drôle et maîtrisé. La cohérence du monde développé par Royce Buckingham est certaine, quand bien même les éléments qui le composent sont parfaitement loufoques. Les personnages sont bien campés et sympathiques, même si certains seconds rôles sont appelés à finir dans le ventre de la bête. L’auteur ne donne pourtant pas dans le sanglant et la lecture est tout à fait plaisante.

L’imagination est bien présente dans les péripéties et les rebondissements qui se succèdent dans Démons, dont le final offre une course poursuite haletante entre Nathaniel et la Bête. L’auteur aborde également quelques problèmes délicats, comme l’isolement, la vie dans la rue ou les difficultés amoureuses, mais sans jamais chercher à faire la morale. Au final, Démons se présente comme un roman fort réjouissant.

Démons par Royce Buckingham, traduction d’Hélène Assens, Castelmore, août 2010