Lavandières de Brocéliande (Les)
1943, fin fond de la Bretagne, un village envahi par les Allemands vit encore au rythme des légendes et mystères.
Une lavandière est retrouvée morte dans le lavoir communal, le lendemain du 31 octobre. Le soir où sortent les lavandières de sang, celles qui paient le fait d’avoir tuer leurs nouveaux-nés.
Mais tout cela est plus une affaire policière qu’un phénomène fantastique. Hélas, la rude vie de la période, les superstitions des gens faiblement éduqués, tout cela entraine des vengeances de basse engeance.
« Les lavandières de Brocéliande » ou comment on tient en haleine un lecteur alors que le livre est construit comme un épisode de Colombo : on connaît de suite le meurtrier.
Et pourtant, ce qui semblait un roman à l’histoire un peu simplette finit par vous happer. Dévorer en moins de 3 jours, j’avais pourtant cru que je ne passerais pas les 50 pages tant le début me semblait lent et le prologue bizarre.
Un peu comme ce que j’ai vu, à 10 ans, vers 5h du matin, en juillet, en route pour Quiberon : un lavoir fleuri de rouge et de rose, au milieu d’un village engourdi de sommeil et d’odeur de bon pain frais. Un moment magique : recevoir des croissants via le soupirail du boulanger, filer les manger devant l’eau du lavoir, qui semblait agitée… mais par quel lutin ?
Au final, rien d’étonnant que de volume soit dans une collection consacrée à la « France de toujours et d’aujourd’hui » : c’est un morceau d’histoires et d’Histoire, où Edouard Brasey utilise ses connaissances des folklores locaux pour créer une ambiance brumeuse.
Les lavandières de Brocéliande par Edouard Brasey, illustré par une peinture de Jean-François Millet, Calmann-Levy