Porte (La)

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Premier et Deuxième Loup-Garou habitent une petite maison au milieu du désert. Là, ils s’adonnent à la réflexion contemplative, à la discussion métaphysique, à la dialectique lyrique. Le tout entrecoupé de chasse au missionnaire, nourriture abondante et parfois savoureuse.

Cette routine est un soir mise à mal lorsque quelqu’un frappe à la porte. Trois magnifiques femmes demandent l’hospitalité. Les deux Loups-Garous acceptent avec grâce même si le lendemain, ils sont fort désappointés de ne pas trouver traces de leurs visiteuses, parties sans même laisser un mot de remerciement.

Plusieurs soirs d’affilée, le même phénomène se reproduit, amenant à la demeure des deux compères d’étranges et redoutables invités. Jusqu’au jour où les deux amis sont faits prisonniers par la grande Légion Inquisitoriale… Leur survie est alors en jeu.

Ce conte sans philosophie, comme l’a sous-titré l’auteur, est un grand moment de plaisir. Les deux Loup-Garous, cultivés, raffinés, sont aussi drôle que lyriques, voire ampoulés. Les situations sont cocasses, les personnages exagérés et la simplicité de l’intrigue ne retire rien à la qualité de l’histoire.

Tout au long du récit, Karim Berrouka trouve le ton et l’écriture justes pour offrir un texte efficace et parfaitement cohérent, malgré la description d’un monde loufoque. Et cette porte, objet personnifié, est loin d’être anodine dans la mise en place de la morale de l’histoire. Qui n’en a pas.

La Porte, de Karim Berrouka, illustré par Alain Valet, Éditions Griffe d’Encre, 66 pages

Interview de Griffe D’encre ici.

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