Pure T1

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Un dôme, sous lequel vivent les Purs. Ils sont sans défaut, ils vivent dans un monde sous contrôle mais sans aucune adversité.

Autour du dôme : un monde apocalyptique.

Les Détonations ! Quand un ensemble de scientifiques décide de recommencer le monde en sauvant quelques privilégiés et en exécutant le reste de la population par une explosion électro-atomique, il se passe des choses inattendues. Il reste des survivants, mais dans des états indescriptibles : ils sont fusionnés. Chacun a fusionné ses chairs avec ce qu’il avait de plus proche : les enfants dans les bras des parents, les groupies (ensemble de plusieurs personnes fusionnées, avec plus que 2 bras, 2 jambes et une tête, par exemple les gens dans un bus, El capitan avec son frère car ils étaient à moto), d’autres avec des objets (Pressia, l’héroïne, est fusionnée par la main avec la tête de sa poupée, son papy a un ventilateur dans la gorge), d’autres avec des animaux (Bradwell a des oiseaux dans le dos) ou même avec des objets (les Poussières sont fusionnées avec des briques, du goudron et leurs yeux sur les ruines annoncent une attaque de ces nouveaux carnivores mi-humains mi-objets)…

Partridge est un Pur et il s’échappe du Dôme, à la recherche de sa mère. Il tombe sur Pressia qui fuit la milice venue la chercher à l’âge de 16 ans pour un avenir que tout le monde ignore mais qui ne présage rien de bon.

Ensemble, ils vont découvrir l’impensable, remuer les secrets de famille et tenter de se sauver.

Livre incroyable, du genre qu’on garde en tête, partagé entre la fascination de ce monde abominable et le rejet pour les mêmes raisons… La couverture est représentative, la noirceur est partout, ce monde nous révulse et les papillons représentent, eux, les réalisations de Pressia et les envies de liberté. Un peu de beauté dans ce monde de brutes.

Un dystopie dans les règles de l’art mais avec un univers très créatif, riche d’originalités (ah déjà les hard sciences vont hurler, on sait que c’est biologiquement quasi impossible de fusionner ainsi mais on s’en fout, l’histoire justifie les moyens !).

500 pages qui se lisent lentement tant on est presque gêné de s’immiscer dans la vie de ces gens, tant on refuse autant d’horreur. Un livre qu’on dévore quand on suit la fuite des héros. Un livre qui nous laisse la nausée alors qu’on n’en a pas abusé.

Un livre qui change quelque chose en nous… Un livre qui fusionne avec notre cerveau. Y a-t-il plus beau compliment ?

Pure par Julianna Baggot, traduit par Laurent Strim, illustré par Kevin Twomey, J’ai Lu

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