Résurgences

Ann X est morte mais Anaïs est encore vivante. Plus pour longtemps puisque le meilleur tireur d’élite de tous les temps la traque pour l’abattre. Lorsqu’une mendiante se fait tuer à Lyon, cet événement anodin met en branle de nombreux services d’espionnage, dont les Français. Ceux-ci retrouvent Stephen Bellanger pour l’interroger, mais le Canadien, toujours aussi tranchant, comprend immédiatement que sa vie vient à nouveau de basculer. Dans l’univers d’Ann X…

Résurgences est une histoire où se croisent de nombreux services secrets et pourtant, il ne se passe pas grand chose. L’intrigue repose sur une double traque menée par la réflexion et la déduction, même si quelques scènes de tueries rappellent son enjeu mortel. Les héros sont plus agaçants que sympathiques dans leurs certitudes, surtout que l’auteur présente tous les professionnels « méchants » comme des incompétents.

Mais ce qui coince dans cette histoire qui se veut réaliste, c’est l’accumulation d’invraisemblances : survivre à huit balles de sniper, entrer dans une forteresse comme dans un moulin à vent, avoir toujours la bonne relation au bon moment, etc… Le récit repose trop sur ces éléments pour rester crédible.

Ayerdhal est un auteur engagé et le revendique, cet aspect du récit ne décevra donc pas. Cependant, certains passages semblent plaqués et s’insèrent difficilement dans le récit. Avec des révélations bien moins surprenantes que dans Transparences, Résurgences est loin du niveau de son prédécesseur.

Résurgences, d’Ayerdhal, illustré par Studio LGF, aux éditions Le Livre de Poche