Ces choses que nous n'avons pas vues venir

A l’aube de l’an 2000, la plupart des gens préparent activement un réveillon qui s’annonce inoubliable. Otis, lui, prévoit que le bug de l’an 2000 va détruire les États-Unis. Il entraine sa femme et son fils se réfugier chez ses beaux-parents, en attendant la Grande Panne et ses conséquences. Installés sur une colline, l’homme et l’enfant regardent le ciel, attendant de voir l’obscurité s’abattre sur la ville.

Ce roman revient sur un phénomène qui a fait couler beaucoup d’encre à l’époque, le bug de l’an 2000. Si nous savons que rien n’est arrivé, Steven Amsterdam, lui, explore les pistes de ce qui aurait pu surgir si le système de communication et d’échange s’était écroulé. A travers le destin du fils d’Otis, il illustre l’évolution d’une société confrontée à la pénurie, puis aux catastrophes naturelles, aux maladies foudroyantes et les solutions apportées par l’homme pour survivre.

L’auteur ne dresse pas une grande fresque apocalyptique de sa vision mais propose des petites touches qui développent un moment de cette évolution, laissant au lecteur le soin d’imaginer ce qui a pu se passer entretemps. Ces moments de vie sont variés et créatifs, sorte de road movie temporel. Bien écrit et efficacement mené, ce roman pointe le doigt sur le manque d’anticipation et l’inconséquence humaine en matière d’écologie...

Ces choses que nous n’avons pas vues venir, de Steven Amsterdam, traduit par Valérie Malfoy, illustré par Sam Van Olffen, aux éditions Folio SF