666 la malédiction

Un soir que je voulais me faire une bonne frayeur de derrière les fagots, j’ai loué le remake du film qui m’a fait vraiment flipper.

Je me suis bien installé dans mon canapé, bien dans le noir pour pouvoir me plonger dans ce film de John Moore. À qui on doit le gentil En territoire ennemi et le sans prétention, mais agréable Vol du phénix.


Passé le générique du début qui nous offre une bonne entrée en matière concernant l’arrivée de l’antéchrist sur terre, le 11 septembre (ah, il s’est passé quelque chose le 11 septembre ? Pourtant, on en parle jamais aux infos), le tsunami et la guerre d’Irak.

Ensuite, il faut le dire, personne, ni les producteurs, ni le réalisateur et certainement pas les acteurs se sont mouillés en quelque façon que ce soit sur ce remake.

Qui n’est ni plus ni moins qu’un copier/coller de l’original.

Alors que Richard Donner (la tétralogie Arme Fatale, Superman, Ladyhawke pour ne citer qu’eux) épaulé par un magistral Gregory Peck et une admirable Lee Remick m’avait fait flippé à ne plus vouloir descendre dans la cave de mes parents, John Moore n’a pas réussi à redonner vie à ce chef-d’œuvre du fantastique.


Le scénario pourtant est en béton.

La femme d’un ambassadeur perd son enfant à la naissance. Son mari (donc l’ambassadeur, j’en ai compté deux qui ne suivaient pas !) adopte, sans le dire à son épouse, un orphelin. Mais il s’avère que l’enfant n’est autre que l’antéchrist. (C’est vraiment pas de bol !)

Un prêtre et un journaliste tenteront de résoudre cette affaire et d’empêcher l’antéchrist de parvenir à ses fins.

Dans cette nouvelle version, John Moore n’a même pas essayé de renouveler les scènes chocs. Il a juste recopié bêtement l’original sans y insuffler la vie comme avait su le faire avec brio son prédécesseur.

Mia Farrow en nurse diabolique est plutôt pathétique. Même les rotweiler ont l’air poussifs.

L’enfant a plutôt une tête à claques qu’autre chose. Alors que dans la version 1976, le petit avait un regard à faire dresser les cheveux sur la tête. L’acteur a un petit rôle de tabloïd dans la nouvelle version.

J’ai eu la nette impression que l’on se moquait de moi et que les producteurs comptaient sur le fait que nous, pauvres spectateurs, ayons oublié la première version.

J’invite tous ceux qui n’auraient pas vu La Malédiction version Richard Donner à s’empresser de le louer et d’oublier rapidement celui-ci.

Sections: 
Type: