10 raisons d'aller voir Inception

Inception est le meilleur film de l’année. Il pourrait même bousculer le classement des dix meilleurs films de tous les temps. Voici au moins dix raisons d’aller voir ce film.

1. Christopher Nolan est devenu le plus grand réalisateur actuel en 7 films. Avec à son actif un premier film totalement inventif à 6000 dollars (Following), deux scénarios révolutionnaires (Memento et Inception), un film conçu comme un gigantesque tour de magie (Le Prestige) et une trilogie batmanienne crépusculaire (le troisième volet étant prévu pour 2012) qui ridiculise Tim Burton et Joel Schumacher.


Metteur en scène génial de la manipulation et du mensonge, filmant des esprits solitaires et tourmentés, il recourt le moins possible aux effets spéciaux numériques pour rendre les plus réalistes possible ses univers complexes, noirs, violents et magiques, admirablement photographiés par Wally Pfister. Inception est la quintessence de ce génie.

2. Il a fallu dix ans à Chris Nolan pour écrire Inception. Quinze jours seulement à Cameron pour écrire Avatar. C’est ce qui fait toute la différence et pourtant j’ai adoré Avatar. Le génie de la réalisation est au service d’un scénario et non l’inverse. Il est de plus en plus difficile de créer des histoires complètement innovantes. Hollywood se repose sur des remake, des adaptations de jeux vidéos ou des suites à succès. Même David Fincher prépare un remake d’un sujet rabâché (Millennium). Le scénario de Nolan ne semble même pas sorti d’un esprit humain tellement il est élaboré, dense, paradoxal, abyssal. J’avais eu cette impression à la vision de 2001 l’Odyssée de l’espace.


Nolan

Le concept de la vie parallèle y est admirablement rendu. Popularisé avec Matrix et habilement développé dans des séries comme Lost ou Fringe, ce thème est fouillé en profondeur et surtout en crédibilité. Avec une idée subtile : la création d’un procédé permettant de s’introduire dans les rêves et de les remodeler pour s’approprier une idée ou en inoculer une. Afin d’étayer son sujet, Nolan ne lésine pas : il créé 4 niveaux de réalité !

3. On visionne plusieurs films en un. Chris Nolan profite d’entrer dans les rêves pour nous offrir au cours de la même séance un film d’espionnage, un film de guerre, un film romantique, un thriller, un film fantastique, un film de science-fiction.

4. Leonardo Di Caprio est au générique. Acteur surdoué, né pour évoluer devant une caméra, il a acquis une technique de jeu qui fait de lui l’un des plus grands acteurs du monde. Avec une maîtrise absolue de ses films, de ses rôles,de sa carrière. Di Caprio à l’affiche, c’est une garantie que le film sera une œuvre d’art. Inception est l’apothéose de cette logique artistique sans compromis.


5. Le reste du casting est à la hauteur. La présence, indispensable à l’univers nolanien, de l’immense Michael Caine et du tourmenté Cillian Murphy. S’il fallait trouver une faille dans l’œuvre artistique de Chris Nolan, je dirais qu’il aurait pu mieux choisir ses actrices dans ses derniers films. Après avoir dirigé des comédiennes aussi brillantes que Carrie Ann Moss, Hilary Schwank et Scarlett Johansson, je trouve que Katie Holmes, Maggie Gyllenhal et Marion Cotillard, ça fait un peu cheap. Mais ce n’est qu’un avis personnel.

6. Les décors de Tokyo, Calgary, Paris, Londres, Tanger, Los Angeles donnent aux rêves un cadre digne d’un film de James Bond. Inception est tourné aux quatre coins du monde alors qu’il se déroule seulement dans un esprit.

7. La musique du grand Hans Zimmer, le prolifique et incontournable compositeur des bandes sons des deux Batman de Nolan (en collaboration avec James Newton Howard), de Gladiateur, du Dernier Samouraï, de La Ligne Rouge, de Broken Arrow, et de nombreuses autres B.O. Pour Inception il a composé une symphonie obsessionnelle qui accompagne les images comme le timbre de voix d’un hypnotiseur nous poussant vers les songes. Avec parfois l’impression que l’on va tomber dans un gouffre profond et noir.

8. La scène finale est bouleversante tout en restant ouverte. Bouleversante car elle nous arrache des larmes. Ouverte car elle finit sur un plan qui donne au spectateur l’envie d’interpréter le film à sa façon… et surtout de le revoir.


9. La scène où Ellen Page plie Paris et reformate notre capitale est saisissante. Rarement, les effets spéciaux auront eu autant de sens. Nolan parvient à rendre hyper spectaculaire un simple songe. C’est Freud revisité par Cecil B. DeMille.

10. La dixième raison est très personnelle. Elle correspond à mon fantasme de voir Nolan adapter la trilogie des Nathan Love. Un fantasme renforcé par la vision de Inception où l’on créé de la réalité dans les rêves, soit l’inverse de ce qui se passe dans La Dernière Frontière où l’on injecte de la virtualité dans la réalité. On peut toujours rêver, n’est-ce pas Monsieur Nolan ?

Commentaires

Nathan Love adapté ce serait tout d’abord comme un sucre en équilibre sur le bord de la tasse : si jamais le réalisateur est un pietre lecteur, qu’il n’interpretre qu’en surfarce, au secours. Dans le cas contraire, ce sera une explosion. Et là, bingo !.... Mais Qu’attendent ils ? Mais qu’attendent ils ?
A se demander....
thierry.