Périphériques
A Londres, Wilf Netherton vit une relation difficile avec Daedra, une artiste dont l’expression esthétique passe par ses tatouages mouvants. Pour booster sa carrière et malgré les risques, la jeune artiste doit rencontrer le chef d’une bande de zoneurs, dangereux parias confinés sur une île. Mais la rencontre ne se passe pas comme prévu et Netherton va supporter le poids de l’échec de Daedra.
Lorsque Burton, ancien Marine, demande à sa sœur de le remplacer comme bêta-testeur d’un jeu, Flynne n’hésite pas un instant. Le jeu se révèle cependant assez monotone et peu original, même si Flynne trouve la scène d’assassinat à laquelle elle assiste plutôt écœurante. La jeune femme ne se doute pas que son univers, ennuyeux et sans remous, va entrer dans une autre dimension.
William Gibson a du talent, beaucoup de talent, dont il se sert pour créer un univers à double dimension, à la fois proche de notre monde actuel et indéniablement ancré dans la SF. Ce monde en est d’autant plus crédible, même s’il repose sur des univers multiples et présente des armes effrayantes.
Les héros et les personnages sont criants de vérité, présentant des passés mouvementés, des vies ordinaires d’Américains déclassés. L’intrigue est parfaitement ficelée, reposant sur des méandres qui se révèlent peu à peu, même si le suspense ne faiblit pas jusqu’au dernier chapitre. Savoir ce qui va arriver à Flynne pousse à ne pas refermer cet excellent livre avant d’avoir lu la dernière page.
Périphériques par William Gibson, traduit par Laurent Queyssi, illustré par Olivier Fontvieille, aux éditions Au Diable Vauvert, ISBN 9791030702132