Utopiales 2008 : quatrième jour
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Le plus grand défaut du samedi est sa foule. On est bousculé, le bruit de fond est parfois insupportable, on a du mal à s’assoir... Bref !
Cela dit, il est agréable de constater l’intérêt des gens pour ce festival. Et en conséquence le samedi est plus animé. J’ai beaucoup papillonné au gré des salles, l’ambiance s’y prêtait.
Voici les conférences qui ont retenu mon attention :
Le réseau, les jeux MMORPG : comment s’y retrouver, comment s’y perdre ?
Le réseau : un thème de science-fiction
Rencontre avec Robin Hobb
Le réseau, Les jeux MMORPG : comment s’y retrouver, comment s’y perdre ?
Intervenants : Fabrice Colin, Christophe Lambert, Johan Héliot.
Je suis arrivée au moment des questions du public, mais même si j’avais loupé le début, cette séance de questions/réponses était plus qu’intéressante.
On a parlé de dépendance choisie à ces réseaux virtuels, tels que Second Life, avec des personnes qui ont choisi de s’immerger dans ce monde pour y gagner leur vie.
On tourne quand même autour des mêmes débats, mais cela permet d’entendre dire par d’autres avec une grande conviction des choses qu’on pense.
Aimer les jeux vidéos, ne veut pas dire en être dépendant !
Le réseau : un thème de science-fiction
Intervenants : Jean-Marc Ligny, Catherine Dufour, Norbert Merjagnan.
Face au thème scientifique en simultané (Réseaux et sécurité), j’ai préféré un thème littéraire. Chacun des intervenants fut invité à parler de sa vision des réseaux dans leur vie et de la présence des réseaux dans leur œuvre.
Jean-Marc Ligny a essentiellement parlé de son œuvre autour de l’univers d’Inner city. Lorsqu’il a écrit ce roman, sa connaissance d’Internet et des réseaux était livresque, ce qui lui en avait donné une vision critique et méfiante. Depuis qu’il a réellement pris connaissance avec la toile, son jugement est devenu plus nuancé, et le web a repris sa place d’outil.
Catherine Dufour a parlé, dans son œuvre, de son cycle Quand les dieux buvaient (Blanche-Neige et les lances-missiles, L’ivresse des providers). Elle est revenue sur la conférence scientifique de la veille (Le corps et les réseaux), et finalement les conclusions de la veille enrichissent énormément les autres thèmes.
Norbert Merjagnan a discuté de l’envers du décor le plus souvent décrit dans les univers de SF parlant de réseaux : le but dans les Tours de Samarante n’est pas de se connecter au réseau, mais bien de s’en cacher. Ce thème n’est pas inexistant, mais il est moins souvent au cœur des histoires. Il a également rappelé que les réseaux ne sont pas que des réseaux informatiques, et cette précision était pertinente. Quand on parle de réseau et de SF, il est vrai qu’on pense à la toile, mais que dire des réseaux de surveillance, des réseaux de transport, des réseaux électriques, ...
Les risques de ces réseaux ont bien sûr été soulevé. Surveillance (on a reparlé d’EDVIGE, ou du flicage des données malgré la CNIL), et aussi d’un point intéressant : le stockage.
Aujourd’hui on peut stocker sa vie sur Internet avec une information à durée de vie éternelle, mais une partie de la vie n’est-elle pas l’oubli ? Si nous n’avons plus la capacité d’oublier les erreurs des autres, si les autres n’ont plus la capacité d’oublier nos erreurs, que va-t-il se passer ? Quel va être l’impact de ce stockage à outrance ?
Bref, pas sûre que la discussion soit bien restée dans le thème de départ, mais le débat a été encore une fois passionnant.
Rencontre avec Robin Hobb
Cette rencontre a été très décevante. L’auteure n’est en rien responsable de cette situation. Les questions qui lui ont été posées étaient plates, sans intérêt, voire sans aucun sens. Il est même arrivé que Robin Hobb ait déjà répondu à la question dans une des ses précédentes réponses, mais la question étaient quand même posée...
Bref, intéressant pour découvrir le personnage de Robin Hobb, mais mais vraiment décevant.
Remise des prix
Les prix prévus ce soir étaient variés : littérature, cinéma, BD et jeux de rôle.
J’ai séché la remise des prix, mais on vous trouvera l’information !
Commentaires
Utopiales 2008 : quatrième jour
Tout à fait d’accord avec cet article.
Le présentateur était, pardonnez moi l’expression, complètement pourri, à se demander s’il avait lu ses livres...
Les questions les plus pertinentes ont été posées par le public.
Je trouve honteux de recevoir une telle écrivaine et de lui avoir mis en face ce genre de "guignol".
Très déçu de cette interview, mais pas de Robin Hobb ;-)