Critiques

Il y a quelques semaines, je recevais sur ma boîte mail un message de la part de Phénix indiquant qu'un auteur nous avait proposé de lire et de chroniquer son roman, Les forêts d'Acora, premier tome d'un space opéra dont la suite est en cours d'écriture. Curieuse, je me suis proposée pour plonger dans cet univers inédit...   

Dans un futur proche, une passerelle temporelle s’est formée et le dictateur Vuür impose une loi drastique. Toute bêtise hors-la-oi perpétrée par un enfant verra ses parents subir une peine exemplaire. Steven, un enfant de neuf ans, est seul face à ces Stolenguards, sorte de Gestapo soucieuse de faire appliquer la loi. Ce premier recueil d’une série laisse présager un bon résultat. Du reste, j’attends avec impatience les suites. Cette course-poursuite épique dans la forêt inhospitalière surtout pour un enfant de cet âge est des plus singulières.

Miyo, une IA de dernière génération, vient de naître. Elle est confinée dans un laboratoire et ne connaît le monde que par son réseau Internet. Son maître et créateur Tanaka tente de lui apprendre les rudiments de l’espèce humaine, les sens de la vie et ses dérivées caractérielles. Le Saint Graal pour tous les programmateurs : réussir à inculquer les valeurs sentimentales de l’être humain dans un être synthétique. Huis clos plus qu’intéressant avec une fin qui laisse penseur. Et c’est le but. Nous faire réfléchir sur ce qui pourrait nous arriver avec les nouvelles technologies.

C'est le futur, un futur possible, ou déjà là car ça se passe en 2013. Un futur à l'envers, parce que l'action se déroule aussi dans les années cinquante. C'est imaginaire, mais terriblement documenté à partir d'extraits d'études et d'expériences réellement menées et dont la reproduction ponctue le récit à l'occasion. C'est en Finlande, mais aussi en eusistocratie, un régime politique qui existe, en théorie, autrement dit dans un pays où tout veut être simple. C'est dans un pays donc, mais ça a lieu partout, structurant les relations universelles entre hommes et femmes.

Blake est un ancien des forces spéciales. Une balle dans la jambe. Terminées les missions secrètes. À présent, il bringuebale du matériel pour des fouilles archéologiques dans les régions qu'il connaît bien. Avec son chauffeur, il bourlingue sur des pistes dans ces coins reculés que l'on appelle routes. Un guet-apens. Son chauffeur prend littéralement feu. Lui est touché au visage par une balle au phosphore. Leur véhicule explose. Coma. Hôpital. Il se réveille presque guéri. Quelle surprise aussi bien pour lui que pour le personnel médical. De retour chez lui. Enfin, chez lui…

Se déroulant dans le même monde que la trilogie du Puits des mémoires, mais dans d’autres lieux et d’autres temps, ce roman en deux parties nous conte l’apparition d’une nouvelle religion, celle d’un dieu unique nommé Ochin. Il devrait libérer pauvres et esclaves de la tyrannie des marchands et nobles adorateurs de la déesse et les avancées de la révolution menée par le Prophète qui se fait appeler l’Œil d’Ochin.

« Je ne parle pas du vol, mais de la liberté. Les pailles-en-queues n’appartiennent à personne. Ils peuplent les falaises des Mascareignes sans se demander qui gouverne leur île, et ils vont où bon leur semble, quelles que soient les frontières. »

Le grand art du nouvelliste

Un recueil surprenant, vivant, à ne manquer sous aucun prétexte.

20 récits de fantastique et de terreur - anthologie présentée par Yves-Daniel Crouzet. En coédition avec Dreampress. L'épouvante a mille facettes. Mille malices. Yves-Daniel Crouzet a choisi d'en retenir les meilleures pour votre plus grand plaisir.