Silence de la cité (Le)
Le virus T a ravagé la Terre et les humains se sont divisés. Il y a ceux qui se sont réfugiés dans les Cités, bénéficiant de la sécurité et de la technologie la plus avancée. Et il y a les autres, restés à la surface, qui luttent au quotidien pour survivre. Dans le monde violent du dessus, les femmes ne sont plus des êtres humains tant leur nombre est grand.
Elisa est une enfant de la Cité, élevée par son père et son grand-père. Dotée de capacités physiques hors norme, la petite fille grandit peu à peu dans un univers clos et limité. Avec l’âge, Elisa comprend qu’elle a un choix à faire : continuer l’oeuvre de son père ou s’en affranchir totalement. Aucune des voies ne sera facile.
Elisabeth Vonarburg met en place un monde post-apocalyptique qui précède celui des Chroniques du pays des mères. L’inconscience humaine a conduit l’humanité au bord de l’extinction et si les savants des Cités sont compétents, ils sont proches de la folie et de plus en plus déconnectés de la réalité vécue par les habitants de la surface.
Elisa est une figure féminine forte malgré ses doutes et ses interrogations. A travers l’histoire de la jeune fille, l’auteur interroge les rapports humains et les rapports homme-femme dans la société. Les personnages sont forts et fragiles, souvent proches de la rupture tant les tensions qu’ils subissent sont grandes. Rythmé et bien mené, ce récit est d’excellente facture.
Le silence de la cité par Élisabeth Vonarburg, illustré par Aurélien Police, aux éditions Folio SF, ISBN 9782072985829